Tony Sylva traduit en justice sa belle-sœur
C’est avec beaucoup de remords que Alphonsine Bastita Lopez a comparu, hier, à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar. Ne cautionnant pas l’attitude de son beau-frère, l’ancien gardien de but de l’équipe nationale de football, Tony Sylva envers sa sœur, elle le faisait chanter.
En déposant une plainte contre la personne qui la faisait chanter, l’ancien international de football sénégalais Tony Mario Sylva était loin de se douter que c’était sa belle-sœur. Celle-ci, sous le couvert de l’anonymat, lui a envoyé un sms, menaçant de divulguer ses vidéos compromettantes, s’il ne lui versait pas la somme de 50 mille francs CFA. Malheureusement, son dessein n’a pas abouti. Grâce à une enquête minutieusement menée, elle a été arrêtée et traduite à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar, hier.
Face aux juges, la demoiselle Alphonsine Batista Lopez a reconnu les faits. En classe de Première au Lycée Technique Delafosse, elle a justifié son geste par le fait qu’elle ne supportait pas la manière dont son beau-frère traite sa grande sœur. « Je lui ai envoyé un message pour lui dire que je suis une de ses connaissances. Quand il m’a demandé de lui rafraîchir la mémoire, j’ai esquivé sa demande. C’est par la suite qu’il a bloqué le numéro avec lequel je l’ai contacté. Je l’ai contacté à nouveau avec un autre numéro. Là j’ai haussé le ton et je lui ai demandé de me verser la somme de 50 mille francs CFA, sinon j’allais divulguer ses vidéos obscènes », a-t-elle confessé.
Quand son avocat lui a notifié la gravité de son acte, la demoiselle s’est excusée tout en avouant ne pas détenir de vidéos obscènes de son beau-frère. Sa maman, qui était submergée par l’émotion, a quitté la salle en sanglots.
Sensible à la tournure des événements, la partie civile, par la voix de son avocat, s'est désistée de son action. « Mon client était loin de se douter que sa belle-sœur était l’auteure de ces messages. C’est une fille exemplaire. Quand sa grande sœur accouche, c’est elle qui s’occupe de ses enfants. La partie civile elle-même me demande de me constituer pour elle. En tout état de cause, les faits sont graves », a relevé l’avocat du plaignant qui implore la magnanimité du tribunal.
A la suite du parquet qui a requis l’application de la loi pénale, l’avocat de la défense a rejoint son confrère de la partie civile dans sa plaidoirie.
Finalement, le tribunal, après en avoir délibéré, a reconnu la prévenue coupable de tentative d’extorsion de fonds. Elle a écopé d’une peine d’un mois assorti du sursis.
MAGUETTE NDAO