Transparency International offre ses services à l’État
Transparency international va aider l’État du Sénégal à récupérer les biens mal acquis et planqués dans des banques étrangères. Sa présidente, Huguette Labelle est à Dakar et appelle les autorités à accentuer le combat.
Les choses sérieuses vont peut-être bientôt démarrer pour la récupération des biens mal acquis. La présidente de Transparency International, Huguette Labelle, est à Dakar sur invitation du Forum civil et des autorités sénégalaises. Depuis son arrivée, Mme Labelle multiplie les rencontres avec les autorités sénégalaises chargées de la bonne gouvernance. À l’occasion d’un point de presse qu’elle a tenu hier, elle a assuré que son institution est prête à aider le Sénégal dans la récupération des biens mal acquis. Transparency International va travailler alors avec les institutions pour mieux faciliter au Sénégal la récupération des biens mal acquis, planqués dans les pays étrangers.
“De notre côté, nous allons voir là où on peut être utile à l’État du Sénégal. Nous allons travailler avec les pays du G20, avec les institutions internationales et trouver les moyens pour que les banques du monde puissent coopérer“, rassure Mme Labelle. Pour cela, elle appelle à ce que le combat soit accentué, les gestes posés pour un partenariat sérieux qui va aider le Sénégal à rapatrier les fonds planqués à l’étranger. “Il faut que les gestes qui doivent être posés se fassent bien et rapidement. Quand on veut une plus grande transparence, ceux qui ont des choses à perdre vont s’y opposer. Il faut s’assurer que toute la question des biens mal acquis puisse être réglée et que s’il y a des pays qui ont gardé des biens, qu’ils puissent les rapatrier“, soutient-elle.
Des institutions fortes et un système juridique fort
La question de la bonne gouvernance préoccupe beaucoup la présidente de Transparency International. Depuis son arrivée, elle s’est entretenue avec le président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse, la Vérificatrice générale de l'Inspection générale d'État, Nafi Ngom Ndour, les partenaires techniques et financiers, la Chambre de commerce, et tard dans la soirée d'hier, le président de la République, Macky Sall.
Tout cela pour assurer qu’il y ait plus de transparence dans le fonctionnement des institutions. “Nous sommes arrivés à un moment où les citoyens n’acceptent plus de tolérer certaines choses. Pour cela, il faut s’assurer que les institutions sont fortes, le système juridique fort et les institutions de suivi fortes“, explique-t-elle. Dans le même ordre d'idées, il est prévu un code de transparence en matière financière à l’assemblée nationale, ainsi que d’autres lois sur les conflits d’intérêts, les déclarations de patrimoine et des lois pour revoir le financement des partis politiques.
ALIOU NGAMBY NDIAYE
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