Publié le 4 Jul 2023 - 16:32

Merci Excellence M. le Président de la République Macky Sall

 

D’un artiste, un aîné et un républicain. LebergerdelîledenGor

 

Excellence, monsieur le Président de la République,

Vous revenez de la Mecque. Vous avez eu le privilège de vivre ce jour d'Arafat,  c’est-à-dire 2023 , (arabe : يوم عرفة (yawm ʿarafah)), jour saint de l'Islam, dans lequel le dernier verset du Coran (sourate Al M'aida - La Table Servie Verset 3), a été révélé. Le symbole est fort, parce que la religion y avait été parachevée.

Vous avez 63 ans, des symboles réunis, vous donnez la preuve du bon croyant que vous êtes.

Merci, félicitations et fierté Excellence, monsieur le Président de la République, votre œuvre en douze ans est grandiose.

Homme d’Etat, vous ne pouviez ni être musicien, ni être artiste de cœur. Vous deviez vous montrer homme au cœur sec et dénué de toute poésie, pour gouverner notre Sénégal. Ce Sénégal.

Après la remise des conclusions et recommandations nées du Dialogue national, votre visage (instrument qui sert à séduire), était d’une bonté profonde, et était pris sensuellement par ces musiques du Dialogue que vous avez initié pour dégager une certaine force de volupté.

Excellence, monsieur le Président de la République, la religion musulmane a été parachevée à Arafat, le Prophète Mohamed avait 63 ans, le Coran s’est écrit en 23 ans, vous avez en 23 ans assumé toutes les responsabilités d’un Homme d’Etat. Je m’étais inscrit dans le temps de l’hypothèse et le temps de l’histoire, et je gardais la conviction que vous parachèverez votre œuvre après votre Haj 2023, en déclarant votre non participation à l’élection présidentielle de février 2024.

En « exil », sur l’île de nGor, beaucoup de jeunes gens, des responsables de partis politiques et mouvements citoyens, venaient à moi dans l'espoir de m'entendre prononcer un avis sur la 3ème candidature. Tous les Sénégalais en proie à une douloureuse impatience de connaître le point de vue de l’artiste. Les aphorismes ne sont pas mon fait. Je ne crois pas à la limitation des mandats, et ceux avec qui je vis la politique le savent, mais, j’avais fini par céder en leur disant que :

Son Excellence monsieur le Président Macky SALL NE SERA PAS CANDIDAT à l’élection présidentielle de février 2024.

Votre état d’esprit confiant et tranquille ne vous fait pas oublier que le Sénégal n’est pas à l'abri du danger, et que la sécurité des individus dans les sociétés comme la nôtre ne repose pas sur la terreur des supplices. En un pareil moment, l’intérêt général, l’intérêt des masses, c’est travailler à la restauration de l’autorité de l’ETAT, la PAIX CIVILE et le DÉVELOPPEMENT du Sénégal, comme vous l’avez si bien fait en douze ans.

Je savais aussi, Excellence, que vous préfériez sortir d’un noble jeu, plutôt que gagner dans un jeu de bassesse. Vous ne voudriez pas gagner à n'importe quel prix. Vous préféreriez maintenir un certain niveau du jeu.

Votre déclaration, de ce jour 3 juillet 2023 parachève votre immense œuvre et la démocratie au Sénégal.

En l'an 2000, l'élection présidentielle s'est déroulée sans contestation et le Président Abdou DIOUF n’avait pas hésité à reconnaître la victoire de Me Abdoulaye WADE et à le féliciter. Me Abdoulaye WADE, de son côté, avait immédiatement demandé au Président DIOUF, qui a accepté de bonne grâce, de le représenter au sommet des chefs d'Etats africains qui allait se tenir au Caire.

C’ÉTAIT BEAU.

C’était beau et conforme aux valeurs de générosité et d'élégance que nous ont léguées nos ancêtres. Et cela a porté très haut le prestige de notre pays en Afrique et dans le monde entier.

En l'an 2012, l'élection présidentielle s’était déroulée dans des conditions qui avaient encore rehaussé le prestige de notre pays, aux yeux des milliers d'observateurs et de journalistes étrangers présents sur le terrain.

Au-delà du bon fonctionnement du scrutin, ce qui n’avait pas manqué de frapper et d'impressionner ces observateurs et journalistes étrangers, c’était la mobilisation, la discipline, la patience des électeurs et électrices et le calme total observé le lendemain et les jours suivants. Tout cela, c'est tout bénéfique pour le Sénégal politiquement et économiquement car cela rassure sur la valeur et la stabilité de nos institutions.

Pour ma part, je suis fier des Sénégalais du 3ème âge, des femmes et de la jeunesse sénégalaise qui avaient fait preuve de lucidité, de mobilisation, de détermination et de sérénité comme jamais lors des scrutins précédents.

Ne nous y trompons pas. Le peuple sénégalais (particulièrement les femmes et la jeunesse) a beaucoup mûri. Sa conscience politique, son sens du discernement, sa maturité citoyenne et son sens du réel se sont affirmés et se sont consolidés depuis le tournant historique de l'an 2000 qui lui a enseigné la valeur du bulletin de vote.

C'est la leçon que nous avions retenue, et, avec vous, la démocratie sénégalaise a atteint son âge de maturité incontestable en 2023.

À BBY, dans un délai très court, d’organiser des primaires ou à faire confiance à celui que vous leur proposerez, pour poursuivre ce grand chantier qui est le Sénégal de demain.

Il y aura des agitations, des sortes de sautes, des coups de force, mais ceux qui ont la prétention de vous succéder devront éviter de se laisser aveugler par le pouvoir et aborder l’élection présidentielle en grappe.

Aux candidats à la succession, ne cherchez pas à briser la porte. Donnez-vous le temps de tout mesurer, et constituez-vous en un fagot gagnant pour atteindre le but.

Tous les Sénégalais jouissent d’une « indépendance intérieure ». Mais le citoyen est tenu de se plier aux obligations que lui impose la vie en société.

Les hommes ne pourraient vivre en paix si chacun ne se dessaisissait du droit d'agir par sa seule volonté. La liberté est le but final de l'instauration d'un régime politique, mais la sécurité vient avant : elle seule permet à l'homme de jouir de sa liberté. Les pouvoirs publics doivent la garantir.

Les actions développées par la justice et nos forces de défense et de sécurité doivent se poursuivre avec fermeté. Si nous voulons sauver la République que nos pères, mères et aînés ont mis 63 ans à construire.

Hommes au pouvoir et dans l’opposition avaient travaillé à mettre en place un long mouvement unificateur, à la réconciliation entre le pouvoir, les citoyens et la justice, et enfin avaient réuni les Sénégalais autour d'une administration centralisée. Ils nous ont forgé les attributs nécessaires à l'existence d'une nation (Un pays, un droit, un État), des institutions sociales et administratives, et des habitudes mentales qui doivent rester indestructibles.

Nous ne laisserons personne installer le pays dans

une zone de turbulences permanente.

NOUS NE VOULONS PAS DES MONNAIES DE LA TERREUR

Sur le marché de la politique étrangère et des finances, les droits de l'Homme et les religions sont autant d'alibis à la seule poursuite d'intérêts économiques et financiers. Et notre sous-région est aujourd’hui un des laboratoires préférés d’un certain islamisme, mais aussi de certaines minorités à valeurs contraires aux nôtres.

Excellence, monsieur le Président de la République, LA SÉCURITÉ DU TERRITOIRE N’A PAS DE PRIX ET PRÉCÈDE TOUT DÉVELOPPEMENT, nous comptons beaucoup sur vous, sur notre justice et sur nos forces de défense et de sécurité.

RESPECTS, Excellence, monsieur le Président de la République.

Abdoulaye DIALLO /LebergerdelîledenGor :

PÉNC 1.9/atelier LebergerdelîledenGor

Île de nGor, le 03 juillet 2023

 

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