Publié le 17 Aug 2023 - 19:16
SUPERCOUPE D'EUROPE - MANCHESTER CITY-SÉVILLE (1-1, 5-4 T.A.B.)

City arrache la Supercoupe

 

Mancuniens et Sévillans ont offert une belle partie au Pirée. À l'issue d'une séance de tirs au but de très haut niveau, le vainqueur de la C1 a finalement ajouté à son palmarès 2023 sa première Supercoupe de l'UEFA (1-1, 5-4 T.A.B.).
 
 
La Supercoupe d’Europe faisait partie des rares trophées manquant au tableau de chasse de Manchester City. Tout logiquement, puisqu’il n’avait jamais eu l’occasion de disputer cette épreuve qui, mine de rien, représente plus de choses qu’il n’y paraît. Enfin sur le toit de l’Europe après avoir conquis l’Inter en juin (1-0), l’écurie skyblue a confirmé son hégémonie face au spécialiste de la Ligue Europa, le Séville FC, après une belle partie – qui a fait grimper l’enjeu d’un cran – et une séance de tirs au but admirable des deux côtés, au bout des 90 minutes (1-1, 5-4 T.A.B.). Il n’aura manqué qu’une League Cup et un Community Shield, dans la collection printemps-été de Pep Guardiola et ses hommes.
 
Palmer d’or
 
Pas venu pour rivaliser avec son adversaire dans la domination du terrain (74% de possession mancunienne, 23 frappes à 8), Séville a giclé quand il s’en donnait l’occasion. Pour sa première titularisation en bleu (dans un rôle de latéral gauche très peu entreprenant), l’homme aux 90 briques Joško Gvardiol s’est ainsi fait surclasser dans les airs – en même temps que Nathan Aké – en milieu de premier acte par le mètre 88 de Youssef En-Nesyri, sa détente folle, sa puissance écoeurante et son coup de casque imparable (0-1, 25e). Un but inscrit sur la première frappe cadrée des Andalous, grâce à une galette de Marcos Acuña succédant à une relance ratée mais chanceuse de Bounou, plein axe. La grande tige marocaine, plus à l’aise de la tête qu’avec sa patte gauche, aurait pu en ajouter un autre sur deux ballons en or de l’infernal Lucas Ocampos, s’il avait mieux ajusté Ederson (50e, 64e) au coeur d’une période de grosse poussée sévillane à la sortie des vestiaires. Et il pourra s’en vouloir : mis à contribution par vagues, notamment par Aké (8e, 90e) et Jack Grealish (17e), Yassine Bounou a craqué à l’heure de jeu face à l’insistance anglaise, battu – après un centre cadeau du quarterback Rodri – par une tête du nouveau frisson Cole Palmer (1-1, 63e). 
 
Pur talent citizen, déjà buteur lors du Shield perdu contre Arsenal et auteur d’un match de goinfre ce mercredi, le gaucher n’a pas été loin de doubler dans la foulée (69e) et a bien décalé Kyle Walker pour un nouveau coup de chaud dans les seize mètres espagnols (79e). Remis sur les rails par son doublé à Burnley, Erling Haaland n’a jamais réussi à surgir malgré sa connexion avec Mateo Kovačić et le siège installé par les siens, une bonne partie du match, autour de la surface rouge. Loïc Badé s’est tout de même retrouvé pas loin de récolter un rouge de la part de François Letexier, après avoir empêché l’androïde norvégien de filer au but (33e). Les vieux briscards Jesús Navas (35 ans), sorti à la 83e, et Ivan Rakitić (37), crampé, ont tout donné, et Séville s’est montré à la hauteur de cette cérémonie de mi-août. Il sera difficile d’en vouloir à Nemanja Gudelj, qui a fait son match avant de fracasser la barre depuis les onze mètres, lui qui s’était avancé en tant que cinquième tireur blanquirrojo alors que personne n’avait tremblé avant lui. Il faudrait peut-être supprimer le concept de prolongation, pour voir des séances de tirs au but dignes de ce nom. Ou alors éloigner les Français et apparentés de cet exercice. 
 
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