L’humanisme et le patriotisme au cœur
« Monsieur le Président, à propos des candidatures pour la Présidentielle, il urge de siffler la fin de la récréation. » . C’est le titre d’une de nos contributions juste après l’ouverture des candidatures après la décision du Président de la République de ne pas se représenter pour les prochaines élections présidentielles de 2024. Depuis ce jour du trois juillet, le sujet d’actualité politique qui avait le plus occupé le devant de la scène était le choix du futur continuateur du Président Macky Sall, le mot « successeur » ne nous paraissant pas approprié pour les prochaines élections présidentielles. Lors du Secrétariat Exécutif National, les membres présents avaient donné mandat au Président de désigner son continuateur à la tête du Sénégal même si des responsables avaient par la suite exprimé leur souhait d’être le candidat de la Coalition et Benno de la Majorité. Au vu de la tournure des évènements devant cette situation inconfortable que nous avions vécue avec nos compatriotes, nous avions rappelé à nos camarades candidats que d’autres auraient bien pu proposer leurs candidatures.
Le choix par le Président de cet homme pour auditer les candidats n’était pas fortuit. Cet homme, le Président Niasse pour le nommer, orphelin dès son plus jeune âge, après de brillantes études au Sénégal et en France a très jeune occupé des responsabilités institutionnelles et politiques auprès de l’Administration et au sein de son parti l’UPS devenu PS. Il a été tour à tour Directeur de Cabinet du Président Senghor, Ministre de l’Urbanisme, de l’Habitat et de l’Environnement, deux fois Ministre des Affaires Étrangères, Premier Ministre, député, Président de l’Assemblée Nationale et aujourd’hui Conseiller Spécial du Chef de l’État. Sur le plan international, il a été nommé Envoyé Spécial par le Secrétaire général des Nations Unies pour aider les parties congolaises pour parvenir à un Accord inclusif sur le Partage du Pouvoir durant la Transition en République Démocratique du Congo, puis membre du Haut Conseil pour l’Alliance des Civilisations.
Il est vrai, entre ces deux honorables hommes, leurs fidèles et loyaux partisans, il existe des liens d’amitié, de solidarité qui ont bien résisté au temps et aux vicissitudes de l’histoire. Pouvait-il d’ailleurs en être autrement, eu égard à certains traits de caractère, de valeurs nobiliaires comme le courage, la dignité, l’honneur qu’ils ont en commun, lors de dures épreuves qu’ils ont vécues chacun et qui ont fini de leur conférer un même destin réservé aux seuls hommes de refus ? Beaucoup de personnes ignorent que juste un mois après la création de l’APR le premier décembre 2008, les deux leaders avaient décidé d’unir leurs forces pour créer une alliance.
Le pacte fut scellé en janvier 2009 au siège de l’AFP par un communiqué conjoint cosigné par les représentants du jour des deux partis, monsieur Madieyna Diouf pour le compte de l’AFP, et nous même votre serviteur pour le compte de l’APR. Nous ne pouvons ne pas rendre hommage à madame le Président du Haut Conseil des Collectivités Territoriales madame Aminata Mbengue Ndiaye, digne successeur de Feu Ousmane Tanor Dieng. Cette dame a su bien garder la maison socialiste avec grandeur et préserver le legs des valeurs socialistes. Comment ne pas exposer alors notre gêne de voir ce désordre désobligeant et de faire entendre aux citoyens ce vacarme assourdissant et polluant entre des candidats venant de notre parti APR, devant le silence d’or, le calme olympien d’hommes et de femmes des autres partis membres de la Coalition ? Ces derniers avaient pourtant le profil comme d’autres membres alliés de l’AFP, LD, PIT, autres alliés pour présenter leur candidature, ayant occupé de hautes fonctions, notamment ministérielles.
Nous nous souviendrons toujours de ces hommes, femmes. C’est le prétexte pour nous inviter à faire un retour vers le passé dans le cheminement et le parcours sans précédent de cet homme et d’autres comme feus Ousmane Tanor Dieng, Amath Dansokho, Ibrahima Sene du PIT, Sémou Pathé Gueye et d’autres comme Abdoulaye Bathily, Famara et Robert Sagna , Landing Savané Maguette Thiam, Samba Yella Thiam, Docteur Pape Blondin Diop, Maimouna Kane, Arame Diene, nos tantes Lena Diagne, Aida Diongue dont certains ont été des acteurs déterminants pour offrir au Sénégal deux Alternances pacifiques en 2002, 2012 et sans doute une troisième en 2024. Ces hommes et femmes nous rappelleront toujours à nous et aux générations futures ce que devrait être à l’image de feu Ousmane Tanor Dieng un Homme, un Homme d’État, un Homme Politique : cultivé, travailleur infatigable, courtois, humble, sobre, discret, patriote, républicain, loyal et fidèle jusqu’au bout et au-delà envers son chef.
Au sortir de cette saine et loyale compétition, il n’y a pas de vaincus, mais des vainqueurs pour la cause de notre Coalition Présidentielle et l’avenir même du Sénégal. Tous ces talentueux joueurs Ali Ngouille Ndiaye, Abdoulaye Diouf Sarr, Abdoulaye Daouda Diallo, Mohamet Boune Dione, Mame Boye Diao donneront le meilleur d’eux-mêmes autour du capitaine Amadou Ba, sous la supervision du Coach Macky Sall et du Directeur technique Moustapha Niasse. Mais le candidat retenu aura fort à faire. Il devra d’abord sans tarder aller vers les autres candidats jusque dans leurs localités pour les féliciter en public devant leurs communautés. Il sera accompagné par des sages de la Coalition, des leaders de parti, notamment des personnes comme le sage et généreux Harouna Dia, le Ministre d’État Mbaye Ndiaye pour consoler et rassurer les frustrés.
Ils devront tout entreprendre pour faire revenir dans la maison qu’ils ont bâtie avec leur sueur et leurs larmes ceux et celles qui étaient partis entre autre les dg Moussa Diop, Lansana Gangy Sakho. Ils devront frapper à la porte du Pape du Sopi l’ancien Chef de l’État Abdoulaye Wade, le Secrétaire National du PDS et de la Coalition Walu, le Président Idrissa Seck, chez Khalifa Sall les leaders de la Coalition Yewi et autres responsables politiques, les acteurs culturels, sportifs, surtout la jeunesse et de citoyens crédibles. Le candidat doit aussi rassurer qu’il ne fera aucun compromis aux membres de groupes activistes, terroristes comme Pastef en poursuivant la même ligne pour préserver la paix et la sécurité du Pays compromis par ces personnes.
Comme nous l’avions recommandé du reste lors de ce Secrétariat, le candidat que le Président retiendra devra impérativement se rendre dans tous les foyers religieux pour exprimer sa reconnaissance, sa gratitude à monsieur le Président pour le choix porté sur sa personne en lieu et place d’autres aussi méritants. Ce dernier fera solennellement le serment devant nos Autorités religieuses, nos Khalifes généraux, le Chef de l’Église, nos Autorités coutumières qu’il poursuivra en intelligence collaboration avec le Président notre Programme PSE, les chantiers entrepris, sollicitera ses conseils. Qu’il accordera d’avantage considération au Parti et à la Coalition en sus de ses charges institutionnelles, au nom désormais d’« Une Coalition Forte au Service de la Patrie. » Il devra surtout régler les frustrations des militants, laissés pour compte par nos responsables depuis notre accession au Pouvoir en 2012. Il fera le même serment au Parti, devant ses Instances, le Directoire National cette fois et à la Coalition Benno BOKK YAAKAR et de la Majorité.
Enfin, le candidat retenu fera consigner par un acte notarié le respect de ses engagements. Il poursuivra aussi le processus de massification du parti APR en accordant d’avantage de temps aux activités, animations politiques et surtout déployer des moyens conséquents pour la formation politique des militants et des responsables. Il devra surtout rester vigilant envers son entourage pour ne pas laisser créer des barrières demain entre lui, les militants et les citoyens comme. Le futur Président s’il plait au Bon Dieu et la volonté des sénégalais devra surtout éviter le renouvellement du parti à la « Génération du Concret de technocrates », source de conflits entre les anciens et les nouveaux dans leurs localités en évinçant les premiers pour se créer un nouveau dispositif politique et faire la promotion « de professionnels politiques ».
Dans tous les pays du Monde, en France, aux Etats Unis où l’on parle de l’Administration « Bush, Reagan, Clinton, Obama, Trump, Biden », ceux qui gagnent dirigent ! Qu’il se méfie surtout des mouvements de soutien d’opportunistes nôtres à « monsieur et madame le futur Président et future Première Dame », d’hommes d’affaires en lieu et place des nôtres qui avaient envahi la demeure du candidat avec leurs discours, chants thuriféraires et laudateurs. Nous renouvelons notre loyauté, fidélité et engagement à Son Excellence El hadji Macky Sall et à toute personne qu’elle choisira.