Santé de la mère et de l’enfant
Le directeur de la Santé de la mère et de l’enfant au ministère de la Santé et de l’Action sociale, le docteur Amadou Doucouré, a évoqué, mercredi à Thiès, les “bonds importants“ faits par le Sénégal, ces vingt dernières années, en matière de mortalité maternelle et infanto-juvénile. “Ces vingt dernières années, le Sénégal a connu des bonds importants qui se sont traduits par une diminution de 60 % du taux de mortalité maternelle“, a dit le Dr Doucouré, lors d’une cérémonie de remise de cinq respirateurs d’anesthésie offerts par l’USAID à travers le projet Momentum à des blocs opératoires de la région de Thiès. “Aujourd’hui, on est à 236 pour 100 000 naissances vivantes, alors qu’au niveau mondial, le taux de réduction est de 34 %“, a dit le responsable.
En termes de mortalité néonatale, le pays est passé d’un taux de décès de 29 pour 1 000 naissances vivantes en 2012, à 23 pour 1 000 naissances vivantes en 2023, a poursuivi Amadou Doucouré, citant des résultats sortis la semaine dernière. Concernant la mortalité infanto-juvénile, elle est passée de 59 pour 1 000 naissances vivantes en 2012 à 39 pour 1 000 naissances vivantes. “Ces résultats appréciables sont [le fruit] des efforts du gouvernement du Sénégal, à travers une politique de formation, un recrutement massif“, a-t-il expliqué, non sans ajouter que ces dernières années, “pas moins de 2 000 agents“ ont été recrutés, en plus d’une “politique intensive d’équipement“.
Il a aussi imputé ces performances aux “stratégies-phares“ comme le renforcement des soins obstétricaux et néonataux d’urgence (Sonu), pour une prise charge précoce et correcte complications obstétricales, principales causes de décès maternels. Le repositionnement de la planification familiale est aussi considéré comme une “stratégie efficiente“ et la promotion de l’accouchement par du personnel qualifié ont aussi été des points forts. Il n’a pas omis l’appui de partenaires techniques et financiers, dont l’USAID, à travers son projet Momentum. Le Sénégal, conformément aux ODD sur la mortalité maternelle, devra atteindre “au maximum 70 décès pour 100 000 naissances vivantes“, a-t-il relevé.