Publié le 13 Dec 2023 - 15:18
EXPOSITION INTERNATIONALE DE DOHA

Zahra I. Thiam dresse un premier bilan

 

Quelques jours après la cérémonie officielle de la semaine du Sénégal, la directrice générale de l’Agence sénégalaise de promotion des exportations (Asepex) a fait un bilan à mi-parcours de la participation du Sénégal à l'exposition internationale Doha 2023. Les perspectives sont heureuses.

 

‘’Le moment fort de cette expo, c'est la présence du chef de l'État qui nous a permis d'ouvrir un boulevard et d'avoir la perspective de l'atteinte de nos différents résultats. Parmi ces résultats, c'est d'abord avoir une ouverture de coopération avec l'État du Qatar. Que ce soit sur le plan des opportunités d'affaires, mais également opportunité commerciale par rapport au Made in Sénégal. Le moment fort de notre participation sénégalaise à l'exposition internationale Doha 2023, c'est bien la présence du chef de l'État que nous magnifions à sa juste valeur’’, a déclaré, hier, la directrice générale de l’Agence sénégalaise de promotion des exportations (Asepex). Zahra Iyane Thiam Diop faisait un bilan à mi-parcours de cette exposition internationale de Doha.

Ainsi, en dehors de la cérémonie officielle présidée par le président de la République, souligne-t-elle, en tant qu'acteur, la délégation sénégalaise a essayé de transformer l’essai, lors du forum économique où le secteur privé sénégalais a partagé avec le secteur privé qatarien. Des relations ont été nouées. ‘’Il s'agira maintenant pour nous de les approfondir autour de notre forum pour mieux élargir et avoir plus de champ d'action, puisque notre forum a coïncidé avec le Forum économique de Doha et nos attentes ne sont pas totalement atteintes à ce niveau-là. Donc, nous allons les reprendre. Le résultat que nous voulons est de profiter de toutes les opportunités qu'offre l'État du Qatar. Nous savons que ce sont des opportunités qui sont énormes’’, déclare la directrice générale de l’Asepex.

Zahra Iyane Thiam Diop d’ajouter : ‘’Nous verrons, en plus de ce que l'Apix le Bos  et l'Anat ont fait, en présentant d'abord l'environnement des affaires du Sénégal, en présentant les conditions qui permettent d'avoir une coopération très avantageuse pour nos partenaires, mais également en présentant les projets structurants que nous avons au niveau du Plan Sénégal émergent, à travers le PAP3. Mais également en montrant que nous avons une planification maîtrisée avec l'aménagement du territoire, avec les métropoles qui peuvent être créées, avec les infrastructures qui accompagnent ces investissements-là’’.

Tout cela, de l’avis de la directrice générale, participe à vendre le Sénégal au-delà du Made in Sénégal qui a été porté par les artisans. ‘’Nous avons une appréciation à mi-parcours de la participation du Sénégal très appréciable, parce que nous savons que nous ne pourrons pas avoir un tremplin aussi important, aussi utile que la présence du chef de l'État qui a grandement participé à crédibiliser la participation du Sénégal, mais surtout à montrer que l'État était derrière. Ça peut promettre une bonne perspective de coopération. Le packaging est un élément central’’.

‘’Améliorer l'offre de services de l'agence’’

Toutefois, selon elle, il ne s’agit pas d’enjoliver les choses et de tout peindre en rose. ‘’Il ne s'agit pas de faire croire que tout est beau, tout est rose. Nous avons nous-mêmes, au niveau de l’Asepex, pu diagnostiquer qu'il y avait un élément important qui freinait un peu la promotion de nos produits à l'étranger : c'est la présentation. La présentation, ça va du packaging aux modalités de l'offre, comment nous offrons notre produit’’, explique-t-elle.

Sur cette question, elle promet que sa structure va réfléchir, après cette exposition de Doha, en rapport avec des professionnels de l’agence, pour voir comment ils vont offrir leurs produits.

Il sera  aussi question, selon elle, de voir dans quelle mesure ils pourront avoir un module sur le marketing. ‘’C'est vrai que l’Asepex, pour faire de la promotion, a des outils ou utilise des mécanismes comme les foires, les expositions, les salons. Et là encore, il s'agira pour nous de bien faire la différence. Entre un salon, une foire et une exposition, il y a des différences. Et donc les objectifs à atteindre doivent cadrer avec le contenu des événements. Sur tout cela, il y aura une autre orientation, une réflexion plus approfondie avec des professionnels pour  nous permettre de mieux améliorer l'offre de services de l'agence. Maintenant, si on l'a mal fait, on essaiera de ne pas le refaire la prochaine fois. Mais ce qui est sûr, c'est que le Sénégalais a été exporté tel qu'il est’’, indique Mme Diop.

Malgré ces réserves et insuffisances, la directrice générale de l’Asepex renseigne qu’ils ont déjà des retours sur les différentes présentations qui ont été faites. L'ambassade du Sénégal a été saisie. ‘’D'après les propos de l'ambassadeur, il y a un intérêt sur certaines présentations pour certains secteurs. Des collègues commissaires généraux sont venus vers moi pour me proposer un partenariat ou une forme d'organisation commune d'activités pour élargir les bases qui ont été jetées’’, informe Zahra Iyane Thiam Diop.

La DG de l’Asepex se félicite, ainsi, des perspectives sur court et moyen termes. ‘’L'ambassadeur est très confiant. Ce qui est sûr, c'est que les relations reprennent de plus belle entre le Qatar et le Sénégal. Nous le voyons avec l'audience que l'émir et le président de la République ont eue sur plusieurs sujets. Mais aussi la place qui a été donnée au président Macky Sall lors du forum de Doha. C'était une place d'invité d'honneur. Tout cela démontre qu'il y a quelque chose de fort qui se passe. A nous de l'exploiter’’.

Et cela se manifeste, dit-elle, dans les difficultés que certains de nos compatriotes ont au Qatar. ‘’Cette plateforme a permis de faire une revue de la coopération globale entre le Sénégal et le Qatar. Et je pense que c'est ça le plus important. Nous avons ouvert, maintenant aux autres de s'y engouffrer et de voir, de prendre ce qu'il y a à prendre’’.

Ensuite, l’ancienne ministre de la Microfinance s’est projetée sur l’après-mars 2024. ‘’On a d'autres activités, secteurs et d'autres continents en perspective à explorer. Avant cela, il faudra, pour chaque activité, tirer les enseignements et les améliorer pour d'autres défis. Je reviendrai sur le coût, parce que je pense que si, en tant que Sénégalais, nous voulons être pragmatiques, il y a deux éléments qu'il faut ou deux postures à avoir. La première, c'est d'aller dans le vif du sujet et de ne pas craindre d'être rattrapé par des éléments.

Il faut s'assumer. Le deuxième élément, c'est les ressources. Qui dit organisation dit coût. Mais, malheureusement, au Sénégal, dès que vous parlez de coût, c'est des problèmes. Alors, on sera là à épiloguer sur des coûts et on passera à côté de l'essentiel. C'est pourquoi nous, à la fin de l'expo, nous dirons : voici ce que l'expo a coûté et voici à côté ce que nous avons pu avoir comme retombées. Mais pour le moment, ce que je peux vous dire, c'est que l'État du Sénégal nous accompagne totalement sur tous nos besoins. Et accompagner l'agence aujourd'hui, c'est accompagner les participants à l'exposition. Et je pense que cela se passe plutôt bien jusqu'à présent, parce que nous ne voyons personne rechigner’’, indique Zahra I. Thiam Diop.

CHEIKH THIAM (ENVOYÉ SPÉCIAL À DOHA)

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