Publié le 24 Dec 2023 - 03:25
POUSSÉE DE POUSSIÈRE

Dakar respire mal

Depuis quelques jours, le ciel est ocre à Dakar, la visibilité réduite, à cause de la poussière qui a envahi la capitale. Cette météo indispose les personnes souffrant d’un problème respiratoire et interpelle les médecins qui édictent certaines dispositions à prendre pour se prémunir.

Depuis 72 heures, on constate une présence importante de masses de poussière dans les rues et surfaces, notamment dans la capitale Dakar, obligeant le port du masque pour de nombreux Dakarois obligés de vaquer à leurs occupations. D’autres ont par contre préféré rester chez eux par précaution.

Hier, ils étaient nombreux à porter des pulls, du fait de la fraicheur qui pointe son bout du nez et des masques, comme du temps de la pandémie de Covid-19. Il faut rappeler que la météo avait alerté, en début de week-end dernier, sur cette couche de poussière qui provient du désert du Sahara.

Mais cette situation n’est pas sans risque pour ceux qui s’aventurent dehors ou qui passent la journée dehors. Les médecins ne cessent d’alerter que la poussière a pris ses quartiers dans la capitale et un peu partout sur le territoire. ‘’Le taux de particules fines sera très élevé, accentué par des poussières désertiques toujours présentes. Éviter les activités sportives et les longues présences en plein air, isoler les intérieurs, beaucoup s’hydrater. Asthmatiques et allergiques : gardez vos objets de soins à proximité. Porter vos masques, si sortie urgente’’. C’est le type de message qui inonde les réseaux sociaux, depuis. Un conseil qui a été bien appliqué par les citoyens rencontrés, hier, dans les rues de Dakar où presque tout le monde était muni d’un masque.

C’est le cas de Bintou Kane, élève en classe de seconde S, rencontrée hier à la descente de l’école, vers 18 h. ‘’C’est difficile de respirer avec cette poussière qui irrite le nez. Tu sens déjà que ta façon de respirer n’est pas bonne. C’est pourquoi j’ai été obligée de porter ce masque. Jusqu’à présent, je sens que l’air que je respire n’est pas pur. On espère qu’avec le temps cela s’arrêtera’’.
Une situation qui touche le plus les vulnérables, notamment ceux qui souffrent d’asthme ou de sinusite, comme Mamadou Lamine Diatta, la cinquantaine, qui souffre de sinusite. Il a du mal, ces derniers jours, à vivre avec cette qualité de l’air. ‘’Ce sont des intempéries qui arrivent. Nous sommes trop fatigués, les espaces sont pollués. Je mets un peu de beurre de karité sous le nez. Nous avons du mal à tenir. Grâce à l’alerte, nous nous sommes préparés à cette éventualité’’, dit-il. Lui aussi ne quitte pas son masque.

Il pourrait encore devoir le porter pendant quelque temps, car les nouvelles de l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacim) ne sont pas bonnes. Elle a fait savoir que la poussée de poussière pourrait se poursuivre jusqu’à la fin de la semaine et va toucher beaucoup de zones du pays.

NDEYE KHOUDIA DIENG (STAGIAIRE)

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