Publié le 4 Jan 2024 - 14:09
AFFAIRE MAME MBAYE NIANG-OUSMANE SONKO

Les avocats du leader de l’ex-Pastef demandent à la Cour de surseoir à statuer

Lors de leur plaidoyer dans le cadre de l’affaire opposant Mame Mbaye Niang et leur client, les avocats d'Ousmane Sonko ont demandé à la Cour de surseoir à statuer et à saisir le Conseil Constitutionnel. Ils ont basé leur argumentation sur l'inconstitutionnalité. En effet, Si le juge confirme la décision de la Cour d'Appel, Sonko sera empêché de se présenter à l'élection présidentielle du 25 février 2024.

Car, conformément au code électoral, une condamnation définitive confirmée en cassation entraîne une impossibilité d'inscription sur les listes électorales. C’est ce qui a poussé les avocats du leader du parti dissous Pastef à demander au juge d'examiner l'exception d'inconstitutionnalité avant de rendre un verdict final, mettant l'accent sur le rôle crucial de la Cour en tant que protectrice des droits fondamentaux.

Ils ont soutenu que "Sonko est victime de persécution depuis sa troisième place lors des dernières élections présidentielles". La défense du camarade de Bassirou Diomaye Faye a affirmé que ´´cette persécution était orchestrée par une figure politique majeure et que Sonko représentait l’avenir de la nation’´. Ils ont souligné l’importance des droits et libertés fondamentaux, mettant en avant que leur client ´´défend la liberté d’opinion et dénonce des scandales politiques’´.

Il convient de rappeler que Mame Mbaye Niang a porté plainte contre Ousmane Sonko pour diffamation. En première instance, le maire de Ziguinchor a été condamné à deux mois de prison avec sursis et à payer 200 millions de francs CFA de dommages et intérêts. Par la suite, la Cour d'Appel a statué en deuxième ressort et a alourdi la peine, en infligeant au maire de Ziguinchor une peine de six mois assortie du sursis.

Section: