Report présidentielle
À travers un communiqué, le Comité pour la plateforme de réflexions Doleel PIT-Sénégal ngir defaraat reewmi a confié qu'en reportant sine die la date de la prochaine présidentielle, le président Macky Sall plonge le Sénégal dans une "catastrophe" aux conséquences imprévisibles. La vitrine démocratique, selon le document, est non plus simplement craquelée, mais bel et bien brisée. C’est l’occasion de dire au président Macky Sall, en fin de mandat, que son appel au dialogue est "inopportun", du fait que sa parole n’est pas digne de confiance, selon eux. "Le Sénégal a basculé de plain-pied dans la dictature, à quelques heures de l’ouverture officielle de la campagne électorale. Comment en est-on arrivé-là ? Tout le monde a vu venir, depuis son fameux ‘ni oui ni non’ jusqu’à la dissolution de la Cena, en passant par les événements de mars 2021 et de juin 2023.
S’y ajouteront son dialogue sélectif, l’emprisonnement des leaders du camp patriotique, la courte période de révision des listes électorales... Il montre ainsi sa peur bleue des lendemains de l’alternative attendue le 25 février prochain avec l’élection quasi certaine du candidat du camp patriotique. En usant précipitamment de subterfuges, Macky Sall se substitue au peuple seul souverain et remet en cause les décisions du Conseil constitutionnel. Il se présente ainsi sous les traits de fossoyeur patenté de la République. Ce qui est un comble pour le fondateur de l’Alliance pour la République (APR).
Toutes les forces vives de la nation doivent impérativement s’unir pour empêcher la dérive du camp libéral (APR/PDS) et de la démission nationale incarnés par des députés manipulateurs. Karim Wade qui se la coule douce au Qatar doit éclairer l’opinion sur son deal avec Macky Sall et répondre devant la justice comme la candidate Rose Wardini relativement à sa fausse déclaration sur l’honneur au sujet de sa double nationalité. Les godillots de BBY et de Wallu qui ont manigancé tout ce scénario macabre pour notre vieille et belle démocratie tant vantée, simplement pour des intérêts personnels, doivent être vilipendés", se désole-t-on dans la note.
...Selon la même source, les forces de défense et de sécurité (FDS), à travers la haute hiérarchie, doivent s’inspirer de leurs valeureux prédécesseurs tels le général Jean Alfred Diallo, le général Mamadou Niang, le général Lamine Cissé, le général Jean-Baptiste Tine qui ont incarné le concept d’Armée-Nation pour être dans l’exemplarité patriotique. Les FDS, précise-t-on dans le communiqué, doivent rompre d’avec leurs interventions répressives, leurs interpellations arbitraires et cesser de se livrer à une violence aveugle sur les citoyens qui n’expriment que leur droit de manifester leur colère accumulée depuis plusieurs années. Elles doivent, en effet, se rappeler que l’obligation d’obéissance peut cesser, dès lors que l’ordre donné est manifestement illégal et risque de compromettre gravement l’intérêt public. Avant d'ajouter que le ministre Moussa Bocar Thiam s'est illustré négativement.
Sur un autre registre, dans le communiqué, les signataires demandent ‘’au président de la République d’abroger le décret 2024-106 du 3 février manifestement illégal, pour permettre la poursuite du processus électoral, exhorte les syndicats et leurs centrales, dont certains se sont démarqués des agissements regrettables des autorités politiques, à s’impliquer davantage dans les combats citoyens, explorer la faisabilité de mouvements de protestations mieux structurés et coordonnés (arrêts de travail, grèves générales), appelle tous les partis politiques, les organisations de la société civile, les candidats officiels et les candidats spoliés, les personnalités indépendantes, les universitaires et les travailleurs à rejoindre la lutte contre le putsch en cours (désobéissance civile, opérations villes mortes…) et à renforcer les cadres de concertation comme le F24, réitère son exigence pour la libération de tous les détenus politiques en particulier Ousmane Sonko, Bassirou Diomaye Faye, Cheikh Oumar Diagne, Fadilou Kéïta et pour l’ouverture d’une enquête pour faire la lumière sur les crimes perpétrés durant les événements de mars 2021 et juin 2023 et la disparition des militaires et gendarmes’’.