17 jeunes condamnés ce mardi et placés en liberté surveillée

Ils sont au total 17 jeunes à être jugés, ce mardi 12 mars, par le tribunal pour enfants. Ils ont été reconnus coupables des délits de violences et voies de fait réciproques et détention illégale d’armes sans autorisation administrative. Ils ont été confiés à leurs parents et placés en liberté surveillée.
L’affaire Bourama Mané est loin d’être terminée. L’apprenti tailleur de 17 ans a été tué, dans la nuit du 2 au 3 mars, lors d’une rixe entre deux groupes de jeunes, par deux coups de couteau reçus au thorax et au cou. Les faits se sont déroulés à Médina Chérif Extension, un quartier périphérique de la commune de Kolda.
Alertée, la police avait ouvert une enquête qui a abouti à l’arrestation de 21 individus. Parmi eux, 17 ont été jugés ce mardi par le tribunal pour enfants, pour les délits de violences et voies de fait réciproques et détention d’armes sans autorisation administrative.
Interrogés devant la barre en présence de leurs parents, les mis en cause, âgés de 14 à 17 ans, ont balayé d’un revers de main toutes les accusations faites à leur encontre. Ils ont soutenu qu’ils ne sont ni de près ni de loin mêlés à cette affaire. Ils ont affirmé qu’ils n’étaient pas sur les lieux du crime.
Des déclarations qui jurent avec celles tenues devant les enquêteurs. À l’enquête préliminaire, les prévenus avaient tous reconnu qu’ils étaient sur les lieux du crime. Ceux du groupe du quartier Médina Chérif avaient confié aux juges que ce sont les jeunes du quartier Zone Lycée qui avaient quitté leur quartier pour venir semer le trouble dans le quartier Médina Chérif, jusqu’à ce qu’il y ait mort d’homme.
Interrogés, les membres du groupe du quartier Zone Lycée n’avaient pas contesté le fait qu’ils avaient déserté leur quartier pour aller gâcher la fête dans le quartier Médina Chérif où demeurait le défunt Bourama Mané.
Au finish, les 17 jeunes ont été reconnus coupables des délits de violences et voies de fait et détention illégale d’armes sans autorisation administrative. Le tribunal pour enfants les a placés en liberté surveillée.
Il faut aussi souligner que les parents des prévenus en ont pris pour leur grade. Les magistrats les ont tancés, en leur reprochant de ne pas s’occuper de l’éducation de leurs progénitures. ‘’Vous avez failli à vos missions d’éducateurs, en tant que parents. Vos enfants ont été laissés à eux-mêmes. Nuit et jour, vos enfants sortent quand ils veulent et rentrent à la maison quand ils veulent, sans aucune surveillance de votre part’’.
À signaler que quatre individus parmi les 21 arrêtés sont encore dans les liens de la détention. Trois (adultes) seront jugés, ce jeudi, par le tribunal d’instance. Tandis que le présumé meurtrier a été mis à la disposition du juge d’instruction pour approfondir l’enquête, après son face-à-face avec le procureur de la République près le tribunal de grande instance de Kolda.
NFALY MANSALY