La situation des personnes en situation de mobilité est préoccupante à l'échelle mondiale. Des difficultés dont celles  notées à Saint-Louis ne font malheureusement pas exception. Face à cette problématique, la Caritas/Sénégal a organisé, hier, avec différents acteurs et partenaires, un atelier de concertation de suivi des personnes en situation de mobilité  dans le diocèse de Saint-Louis.

Étant une région particulière de départ par ses côtes et de transit par sa frontière avec la Mauritanie, Saint-Louis accueille beaucoup de migrants passagers, mais également de migrants internes.  Pour l’abbé Jules Bienvenu Bassène, en s'appuyant  sur le  travail  du cadre de concertation,   la Caritas (affection, charité) compte jouer sa partition pour répondre à la problématique de la migration dans le diocèse de Saint-Louis. 

“La Caritas œuvre dans le social et les migrants font partie de nos cibles. Elle offre un soutien et une assistance aux migrants en situation de vulnérabilité, en leur fournissant des services sociaux, juridiques et humanitaires. Nous jouons également sur la prévention et la sensibilisation sur les risques liés à la migration. Également, la Caritas/Sénégal travaille en étroite collaboration avec les autorités (Baos)  et les acteurs de la société civile pour renforcer les politiques migratoires et protéger les droits des migrants. Ce  sont des personnes  qui ont des droits et des devoirs, qu'il faut respecter. Elles ont aussi   besoin d'aide et d'attention”, a déclaré  le directeur  de Caritas/Saint-Louis, l’abbé Jules Bienvenu  Bassène.

La problématique de la mobilité et de la migration nécessite une réponse globale et concertée, impliquant l'engagement de multiples acteurs,  les gouvernements, les organisations internationales, les ONG et les communautés locales. 

Ainsi, en soutenant des initiatives telles que la mise en place du cadre de concertation du diocèse  de Saint-Louis, il est possible de promouvoir une approche inclusive et respectueuse des droits des migrants. Une approche   qui contribue  à la construction d'un avenir plus sûr et plus juste pour tous.

Pour le point focal national du projet “Mobilité humaine” à la  Caritas/Sénégal,   Agnès Seck,  le suivi de la situation des personnes en situation de mobilité revêt une importance cruciale nécessitant des remèdes conséquents pour répondre aux défis rencontrés.  C'est dans cette optique que l'organisation  envisage de porter un fort  plaidoyer devant les autorités pour des solutions durables  à cette situation préoccupante.

À l'en croire, le plaidoyer initié par la Caritas/Sénégal vise à sensibiliser et à mobiliser les autorités et les parties prenantes concernées sur certains  enjeux.  “Il faut attirer l'attention des autorités sur les droits des migrants et participer à la divulgation des traités et accords sur les migrations auprès  du grand public.    Il faut aussi œuvrer pour garantir la sécurité, la dignité et les droits fondamentaux des personnes en mobilité, en particulier des migrants et des populations déplacées. Dans le plaidoyer, il est  question de la mise en place de mesures de prévention efficaces pour réduire les risques de traite des êtres humains, d'exploitation et de violence à l'égard des personnes en mobilité”, a plaidé  Agnès Seck.

En plaidant pour un suivi approprié des personnes en mobilité dans le diocèse de Saint-Louis, la Caritas/Sénégal témoigne de son engagement en faveur d'une action humanitaire et inclusive.

Pour  le point focal national du projet “Mobilité humaine”, en se donnant la main, il est possible de construire un avenir plus solidaire et respectueux des droits et de la dignité de chaque individu, quel que soit son statut migratoire.

IBRAHIMA BOCAR SENE (SAINT-LOUIS)