Ces pratiques malsaines

À la Mutuelle de santé des agents de l'État, des femmes licenciées pour cause d’absence alors qu'elles sont en période de grossesse. Au Hypermarché exclusif, les travailleurs dénoncent leur exploitation. Pendant ce temps, le Centre Talibou Dabo est tombé ´´malade´´. Les travailleurs de ces trois structures étaient en conférence de presse hier.
‘’De plus en plus, les entreprises maltraitent les femmes enceinte, les chassent de leur poste de travail", regrette le député Guy Marius Sagna. Il était en conférence de presse, hier, avec des travailleurs dont ceux de la Mutuelle de santé des agents de l'État. En effet, plusieurs femmes, en particulier celles qui sont enceintes, sont renvoyées. Beaucoup ont été licenciées pour absences liées à leur grossesse, ce qui constitue une violation des droits des femmes au travail, selon Guy Marius Sagna. Pour lui, c’est de la misogynie.
Ce membre du Frapp informe que, dans les jours à venir, une mobilisation se tiendra pour dénoncer cette pratique. ´´On ne licencie pas une femme enceinte. Ça ne se fait pas. Et cela prendra fin au Sénégal. Nous allons combattre cela de toutes nos forces", a-t-il prévenu, soulignant qu’il interpellera à nouveau l’État du Sénégal sur cette question.
En outre, les employés de la mutuelle de santé des agents de l'Etat soutiennent que leurs frais médicaux ne sont pas remboursés. "Même s'il n'y avait aucun franc dans la mutuelle, l'État du Sénégal ne devrait pas croiser les bras face à cette situation, surtout qu'il a alloué une subvention de 200 millions de FCFA à la mutuelle de santé des agents de l'État", a indiqué Guy Marius Sagna qui était assis à côté de Binta Rabi Daffé Mme Diallo, porte-parole de ces femmes.
GMS invite les patrons à ne pas oublier qu’ils ont une ou des femmes, mais aussi des sœurs.
Il souligne que l’exploitation des travailleurs au Sénégal a atteint sa limite et que cela doit prendre fin. Il rappelle que Total Energies a licencié des femmes qui étaient en congé de maternité. Et que au sein du groupe Uno, plusieurs fausses couches ont été recensées, parce que ces femmes restent debout durant les heures de travail (de 9h à 21h), selon M. Sagna. La même chose s’est passée au sein de l’entreprise gestionnaire de l’Autoroute Ila Touba.
Exploitation des travailleurs au Hypermarché exclusive
La situation des travailleurs de Hypermarché Exclusive est aussi extrêmement grave. Cette grande surface, d’après GMS, dans sa logique de concurrencer les autres grandes surfaces, diminue le salaire des travailleurs pour pouvoir réduire le prix de certains produits, d’après les employés qui se sont confiés au Frapp. Selon eux, au Hypermarché exclusive, lorsqu’un travailleur a un proche décédé, même s'il s'agit de sa mère, on lui accorde une autorisation d'absence, mais on lui retire 7 000 F sur son salaire. Pour une absence de deux jours, le montant retiré est de 14 000 F. Cependant, le salaire mensuel divisé par 31 équivaut à 3 500 FCFA par jour. Et si l'absence d'un jour n'est pas autorisée, 14 000 Francs sont retirés du salaire du travailleur.
De plus, confie-t-on, lorsqu'on recrute un travailleur chez Hypermarché Exclusive, on ne lui donne pas la possibilité de lire son contrat de travail. Pis, Hypermarché Exclusive refuse l’existence du syndicalisme. Il y a plus de 80 prestataires, des arriérés de salaire et plusieurs mois d’arriérés de motivation. "Si l’ancien gouvernement avait fait son travail, aujourd'hui personne ne parlerait de la situation des travailleurs des grandes surface ", se désole GMS qui avait Antoine Diédhiou à ses côtés.
Centre Talibou Dabo, un malade
Au Centre Talibou Dabo, les travailleurs sont restés plus de 18 mois sans motivation. Certains sont restés trois mois sans salaire. Par conséquent, les enfants pensionnaires de ce centre sont restés chez eux, bien avant la fête de Pâques. "Le centre est dans le ‘coma’’’, soutient Idrissa Diallo, porte-parole du jour. Selon lui, il faut ériger le centre en établissement public de santé non hospitalier.
Depuis plus de trois ans, les travailleurs au Centre Talibou Dabo alertent les autorités concernées sur leur situation. Il s'agit simplement d'une convention de prestation qui les lie à cette société. "Au mois de juin, les travailleurs sont préoccupés par la fin du contrat. Ils peuvent rester en dehors de l'entreprise pendant six mois à la recherche de possibilités d'intégration. Depuis 2018, le budget est épuisé, dès son allocation. Des voitures sont mises en vente", dénonce Idrissa Diallo.
Il renseigne que le plus grand projet qu’ils avaient avec DCI de Monaco a été plombé. Et qu’une radiographie est là-bas depuis plus de plus de deux ans sans être installée, parce qu’il y a un problème avec le fournisseur.
BABACAR SY SEYE