Le ministre El Malick Ndiaye fait la leçon aux professionnels du transport
Hier, lors de la rencontre avec l'Association de financement des professionnels du transport urbain (Aftu), le ministre des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens, El Malick Ndiaye, a dicté aux professionnels du transport la conduite à adopter pour résoudre les problèmes de ce secteur. Il entend régulariser.
Le ministre des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens, El Malick Ndiaye, a souligné hier la nécessité de régulariser le secteur des transports (publics, parapublics et privés). C’était lors de sa rencontre avec l'Association de financement des professionnels du transport urbain (Aftu). Alors qu’il était question de voir comment aider l’Aftu, qui a réussi l’étape de la formalisation dans certains points tels que le renouvellement du parc automobile, il en a profité pour dire qu’il trouve indispensable de réviser les textes en les mettant à jour à travers des discussions avec les parties prenantes. Sa principale volonté est de faire en sorte qu’il y ait un centre de contrôle qui effectue des contrôles rigoureux sur les voitures. Il a fait la leçon aux professionnels du transport.
Aux yeux d’El Malick Ndiaye, au Sénégal, les investisseurs se trompent dans leur démarche en investissant principalement dans l'achat de voitures sans se soucier du reste. "Ils engagent souvent des chauffeurs sans vérifier leur professionnalisme ou sans leur offrir de bonnes conditions de travail. Cela revient à gaspiller de l'argent", a-t-il déploré.
Par rapport au professionnalisme des chauffeurs, El Malick Ndiaye relève que le permis de conduire délivré aux chauffeurs professionnels devrait être distinct de celui accordé aux conducteurs ordinaires. Il appelle à la modernisation des centres d’examen pour la délivrance des permis. "Le permis professionnel doit être obtenu après des tests rigoureux. Il est nécessaire de moderniser les centres d'examen pour assurer la conformité des chauffeurs. En cas d'infraction, les chauffeurs doivent être sanctionnés de manière adéquate pour garantir le respect des règles. Par exemple, une amende de 25 000 F avec des pénalités incitera le chauffeur à respecter la réglementation routière", a-t-il estimé.
De même, El Malick Ndiaye souligne que, peu importe le prix d'une voiture, si elle n'est pas bien entretenue, "c'est du gaspillage". En effet, il invite à la pratique d’une maintenance préventive pour éviter des réparations coûteuses. Il note, s’adressant aux membres de l'Aftu, qu’il ne faut pas attendre que la voiture tombe en panne pour agir, mais plutôt vérifier et remplacer les pièces défectueuses en temps voulu. "L'État a la responsabilité de garantir à la population des déplacements sûrs et abordables. C'est pourquoi les transports en commun jouent un rôle crucial. Ils doivent être modernisés et susciter l'intérêt de toutes les couches de la population", a soutenu le ministre des Transports qui espère voir notre pays atteindre ce niveau de service comme dans les pays développés.
Pour l’heure, il constate que la plupart des usagers des transports en commun rencontrent des difficultés financières.
BABACAR SY SEYE