Le Sénégal déroule le tapis rouge aux EAU

La Chambre internationale de Dubaï, l'une des trois chambres opérant sous l'égide de Dubaï Chambers, a dirigé une délégation d'entreprises pour participer à une mission commerciale au Sénégal. Dans ce cadre, elle a organisé un forum d'affaires spécial à Dakar intitulé ‘’Faire des affaires avec le Sénégal’’.
Visant, entre autres, à mettre en relation les entreprises émiraties et sénégalaises, stimuler le commerce et les relations bilatérales, la Chambre internationale de Dubaï a dépêché toute une délégation au Sénégal. Lors d'un conclave tenu hier lundi, la partie sénégalaise n'a pas manqué de faire valoir ses atouts afin d'attirer les fonds de ce royaume du Moyen-Orient.
Selon le ministre sénégalais de l’Industrie, Serigne Guèye Diop, les Émirats arabes unis (EAU) sont tout simplement un modèle de réussite pour les pays en voie de développement comme le Sénégal. “À l’instar des Émirats arabes unis, notre pays dispose d’atouts qui pourraient lui permettre de transformer structurellement et substantiellement son économie. En effet, notre économie est très dynamique et repose sur plusieurs piliers : l’agriculture, la pêche, les industries extractives minières, les services ainsi que le pétrole et le gaz dont l’exploitation devrait démarrer au courant de cette année”, compare Serigne Guèye Diop.
Dans son approche coup de charme, le ministre a aussi mis en avant l'amélioration des infrastructures routières et autres commodités nécessaires au Doing Business. “Les politiques publiques menées depuis quelques décennies ont fait du Sénégal l’un des pays les mieux dotés en infrastructures d’Afrique subsaharienne : avec la construction d’un réseau routier moderne, y compris des autoroutes à péage, la réalisation et la modernisation des infrastructures portuaires et aéroportuaires répondant aux normes internationales ainsi que la réhabilitation des infrastructures ferroviaires comprenant également des trains de dernière génération avec le Train express régional”.
Il poursuit en étalant devant ses hôtes les facilités juridiques propices à tout investissement économique. “En plus de ces infrastructures, le Sénégal a mis en place un environnement juridique attractif pour les investisseurs avec la révision du Code général des impôts ainsi que du Code des investissements permettant d’octroyer des incitations fiscales adaptées aux besoins des entreprises”.
Enfin, Serigne Guèye Diop a usé de la donne sous-régionale pour mieux subjuguer son hôte. Ainsi, il estime que “l’ouverture accrue du marché africain grâce à la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) qui permettra d’accéder à plus de 1,3 milliard de consommateurs”, demeure un atout non négligeable pour s'intéresser plus globalement au continent africain.
Cet exposé des potentialités sénégalaises n'a évidemment pas laissé indifférente la délégation de la Chambre internationale de Dubaï. Bien au contraire, les Emiratis ont magnifié cette rencontre tout en évoquant également un peu leurs domaines d'intervention. “Cette rencontre est une étape décisive et elle rentre dans le cadre des rapports commerciaux, d'échanges entre le Sénégal et les Émirats arabes unis. Je me réjouis de la bonne santé de ce partenariat qui date de plusieurs décennies. Pour en venir à cette rencontre, commencer par le Sénégal est tout sauf fortuit. C'est notre porte d'entrée pour aller vers le reste de l'Afrique. Et nous miserons particulièrement sur des domaines comme les Tic ou encore l'agroalimentaire”, fait savoir le président de la Chambre de commerce de Dubaï Mohammad Ali Rashed Lootah.
Mamadou DIOP