Publié le 4 Jul 2024 - 13:18

Baba Diaw, le grand homme d’affaires sénégalais, à tiré sa révérence

 

En décidant de consacrer une chronique à celui qu’on appelle « ITOC » à cause de ses activités dans le secteur des hydrocarbures, j’ai voulu lui rendre un hommage à la mesure de ses capacités. Ce thiéssois bon teint, grand intellectuel de surcroît, n’en demeure pas moins un vénérable ardo qui n’est lui-même que quand il est dans sa ferme, entouré de ses vaches laitières qui font sa fierté. Peu de sénégalais savent que Abdoulaye Diaw est un intellectuel d’une rare espèce pour avoir fréquenté les bancs du très célèbre Lycée Louis Le Grand à l’instar de son aîné feu Habib Thiam, ancien Premier Ministre du Président Abdou Diouf. Originaire d’une modeste famille qui manquait presque de tout, Dieu lui a donné, dans sa jeunesse estudiantine, une intelligence hors du commun à tel point que partout à l’école, il est premier surtout en mathématiques. Ce privilège qui n’est réservé qu’aux êtres doués, ne lui a jamais fait défaut raison pour laquelle il ne cesse d’accumuler des succès. Refusant la facilité, il a retroussé les manches pour travailler dur à l’instar des bâtisseurs d’empires. Ingénieur diplômé de l’École Centrale de Lille, puis ingénieur de l’Institut Français du Pétrole, il rentre au bercail et se met à la disposition de son pays. Intelligent, travailleur acharné, engagement et détermination sans faille, il a servi son pays d’appartenance dans toute la mesure de ses capacités. Son surnom ITOC résulte de sa cohabitation avec le pétrole, ce liquide précieux qu’il connaît à merveille pour l’avoir étudié en profondeur au point d’en être un exceptionnel manipulateur.

Loin d’être un perroquet, encore moins un tonneau d’autant plus vide que sonore, il mène une vie tranquille conformément à son éducation de base, mais également à sa formation scientifique. Malgré une situation sociale proche de la stabilité, l’homme déteste le m’as-tu-vu et préfère la sobriété dans ses actes et dans son comportement dans la société. Beaucoup de sénégalais ignorent que cet homme d’affaires est un brillant intellectuel bardé de diplômes, parce qu’il ne se comporte pas comme un paon, cet oiseau le plus vaniteux d’entre tous. Parler en temps opportun, agir avec méthode et discernement et ne faire que ce qui est utile, tel pourrait être catalogué cet homme aux élans féconds. Jadis adulé par le Président Senghor en raison de sa grande intelligence, ami du Président Abdou Diouf en raison de ses immenses capacités managériales, bien considéré et respecté par le Président Abdoulaye Wade et conseiller privilégié du Président Macky Sall qui a la même formation que lui, voilà Baba Diaw ITOC.

Il fait partie des meilleurs fils du Sénégal compte tenu de son engagement patriotique, de son ancrage permanent dans les valeurs et vertus d’un peuple toujours debout, jamais couché. Il peut être offert en exemple à la jeunesse d’aujourd’hui hélas trop souvent pressée pour atteindre les sommets de la gloire. Le Sénégal tel qu’il est aujourd’hui, porte l’empreinte indélébile de nos braves devanciers qui nous ont balisé les chemins incontournables qui mènent vers la réussite. Notre marche résolue vers les terres promises de l’émergence, doit être l’affaire de toutes et de tous car c’est dans ce pays que Dieu a tracé notre destin commun. Vivement que d’autres Baba Diaw émergent dans notre cher Sénégal, terre d’échanges et de rencontres, et carrefour de germination des plus belles fraternités.

Hélas, c’est ce matin du mercredi du 3 juillet 2024, au moment où les trombes d’eau annonçant le prochain hivernage tombaient sur une partie de Dakar, que l’annonce a été faite du rappel à Allah SWT, de ce grand homme aux élans féconds. La mort sème partout le désarroi et la désolation. Celle du riche et celle du pauvre, celle du saint et du mécréant, elles ont toutes la même signification parce que marquant la fin de la vie sur terre. À sa famille éplorée, à ses amis et à tous ceux qui l’ont connu et aimé, nous présentons nos condoléances attristées et prions pour le repos de son âme dans les splendides jardins de Firdawsi.Amine.

 

MAJIB SÈNE

Section: 
La prison à perpétuité pour l’écrivain et journaliste René Capain Bassène bouscule nos consciences citoyennes panafricaines !
Arrêté du ministre de la Communication : UN RECUL DE QUATRE SIÈCLES     
SURPRODUCTION MARAICHERE AU SÉNÉGAL : ENTRE EXCES D’OFFRE ET MANQUE DE DEBOUCHES
Canada : Ces formations qui piègent les étudiants internationaux
La Revalorisation de l'École Publique Sénégalaise : Un Impératif pour l'Avenir
JOJ Dakar 2026 : L’équitation sénégalaise au cœur d’une tourmente éthique et financière
ACCLAMER MACKY CE N’EST PAS CONSPUER DIOMAYE...
L’AFRIQUE FACE AUX NOTATIONS FINANCIERES INTERNATIONALES : Le prix de la subjectivité
Supposées tensions entre membres de la Cour des comptes : Encore Jeune Afrique et ses contre-feux.
« Médias non conformes », la fausse route du ministère de la Communication
Le grand basculement : Du règne de la prédation à l’ordre du mérite
Pour une autre lecture du délit de détournement de deniers publics
Récits émancipateurs et changement de paradigmes
IL NE S’AGIT PLUS SEULEMENT D’INTERPRÉTER !
Souveraineté ou spoliation ? : Le vrai combat commence après le départ français
Daaka, creuset de solidarité africaine : Quand la foi tisse les liens entre peuples
Rapport d’audit de la situation globale des finances publiques
ALLONS DIALOGUER !
Fermeture de 381 Entreprises de presse au Sénégal : Une remise en cause flagrante des acquis démocratiques
Monsieur le Ministre Moustapha Mamba GUIRASSY : Gardez votre légendaire courtoisie