Publié le 16 Jan 2025 - 15:36
SAINT-LOUIS : CHAVIREMENT DE PIROGUES À LA BRECHE

Trois pêcheurs portés disparus et une partie du matériel perdue

 

Les populations de la langue de Barbarie sont toujours dans l’émoi et la consternation, après le chavirement de deux embarcations au niveau de la brèche, en l’espace de quelques jours.

 

En moins d’une semaine, le quartier de Guet-Ndar a vécu deux drames qui ont coûté la vie à huit pêcheurs et entrainé de grandes pertes matérielles. Le dernier incident tragique s'est produit dans la nuit du mardi au mercredi au niveau de la brèche de Saint-Louis. Après les premiers secours, il a été dénombré la disparition de trois pêcheurs et la perte d’une partie du matériel de pêche.

Ce énième accident mortel en mer remet sur la table la lancinante question de sécurité sur la traversée du canal de délestage par les pêcheurs de la langue de Barbarie.   D’ailleurs, la longue liste des morts s’allonge, semaine après semaine sur la route de la brèche de Saint-Louis. Le week-end dernier, six pêcheurs avaient péri, dont deux ont été retrouvés sans vie vers le village de Gandiol. Leurs parents n’ont pas encore séché leurs larmes, voilà qu’un autre drame est venu s’ajouter à la tristesse des populations de Guet-Ndar.

Dans la nuit du mardi au mercredi, les secours ont été encore alertés d’un chavirement de pirogue survenu à l’embouchure. Il s’agit de l’embarcation de Baye Diouf Dièye, habitant à Guet-Ndar, qui revenait d’une partie de pêche. Même si le nombre exact se trouvant à bord de   la pirogue diffère selon les sources, deux jeunes pêcheurs seraient portés disparus. Les sapeurs-pompiers, accompagnés de quelques pêcheurs, continuaient les recherches pour repêcher les corps.

Il faut signaler que la brèche a fait plus de 600 morts depuis son ouverture en octobre 2003. Raison pour laquelle les organisations et autres mouvements d’acteurs de pêche ont invité les nouvelles autorités à prendre des mesures urgentes pour prévenir de nouveaux drames.

Pour la secrétaire du CLPA de Saint-Louis, Fama Sarr, le canal de délestage a causé trop de dégâts matériels et un lourd bilan macabre. ‘’Toutes les jeunes dames de la langue de Barbarie sont devenues des veuves. Tous les enfants du quartier sont devenus des orphelins. Nous en avons assez des promesses de balisage et de dragage de la brèche. Nous exigeons des réalisations concrètes et la mise place de mesures définitives pouvant réduire drastiquement les accidents macabres qui se répètent à la brèche. En fin 2024, plus de 600 victimes ont été répertoriées depuis l'ouverture de la brèche en octobre 2003 pour sauver la ville de Saint-Louis des inondations’’, a déclaré Fama Sarr.

 

IBRAHIMA BOCAR SENE SAINT-LOUIS 

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