Les élèves et les étudiants sont les plus grandes victimes à Dakar
Pour avoir une idée des causes des accidents et de leur fréquence, une étude prospective analytique descriptive et monocentrique a été réalisée à l’hôpital Général Idrissa Pouye (HGIP) de Grand-Yoff, s’étendant sur une période de six mois. Elle a permis de déterminer le nombre, le sexe et l’heure à laquelle les accidents avec des deux ou trois roues sont les plus fréquents. Les élèves et les étudiants représentaient le groupe socioprofessionnel le plus touché, soit 32,6 %.
Avant-hier, lors de la célébration des journées scientifiques du Collectif des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes en spécialisation du Sénégal (Comes), une communication a été faite sur le thème ‘’Les traumatismes par accident de la circulation routière chez les piétons impliquant un deux-roues motorisé à l’hôpital Général Idrissa Pouye : aspects épidémiologiques et diagnostiques’’. Il en ressort que l’utilisation des deux-roues comme moyen de transport dans la ville de Dakar n’a fait qu’accroître la morbi-mortalité routière, particulièrement chez les piétons.
L’objectif de ce travail, selon la même source, était d’étudier les aspects épidémiologiques et diagnostiques des traumatismes par accident de la circulation routière chez les piétons impliquant un motocycliste. ‘’Il s’agissait d’une étude prospective analytique descriptive et monocentrique qui s’est étendue sur une période de six mois, allant du 1er janvier 2023 au 30 juin 2023. Nous avons inclus les piétons renversés par un deux-roues, qu’ils soient occupants réguliers ou irréguliers de la voie publique’’, renseigne-t-on.
Les résultats sont préoccupants. ‘’Nous avons retenu 270 patients. Le sexe prédominant dans notre série est le sexe masculin, avec 60,37 %. Le sexe-ratio était de 1,52. Les tranches d’âge des jeunes adultes étaient les plus représentées, avec 42,60 %. Les élèves et les étudiants représentaient le groupe socioprofessionnel le plus touché, soit 32,6 %. Les accidents survenaient le plus souvent entre 12 h et 18 h dans 31,11 % des cas. La collision par choc direct était le mécanisme le plus fréquent (88,10 %). Plus de la majorité des patients (84,80 %) avaient été amenés par la famille ou un tiers. Les fractures étaient les lésions les plus fréquentes, représentant 40 %. Les lésions des membres inférieurs étaient les plus observées (68,89 %). Les monoblessés étaient les plus représentés, avec 77,03 %’’ renseigne le document.
Ainsi, selon l’étude, les piétons, élèves et étudiants sont les plus grandes victimes des engins à deux roues motorisés. Les lésions siègent essentiellement aux membres inférieurs et sont dominées par les fractures.
CHEIKH THIAM