Coalition Dione

La coalition Dione, par la voix de Boubacar Yatassay, son 1er vice-coordonnateur, s'est prononcée hier sur le face-à-face entre le Premier ministre et les députés. Selon lui, comme indiqué dans un communiqué, à entendre le Premier ministre parler, il a l’impression que l’histoire du Sénégal commence aujourd’hui. "Jamais le nihilisme n’a atteint un tel degré dans la façon de faire d’un tenant de pouvoir, de Senghor à Macky Sall. Il faudrait rappeler que le président Senghor a construit un État fort et impersonnel comme l'avait suggéré le général Charles de Gaulle. Le président Diouf a consolidé ce legs par la structuration d'une Administration forte, impersonnelle et professionnelle.
Le président Wade a lancé les bases de l'émergence du Sénégal en mettant le citoyen au cœur de cette construction en perpétuel devenir. Le président Sall a enfin mis le Sénégal sur les rampes de l'émergence avec ses grandes réalisations", a-t-il déclaré. Selon lui, la politique ne se confond pas avec l'État. Elle n'est qu'une expression historique et périssable. Malheureusement, avec le Pastef, d'après lui, elle est devenue le lieu de discrimination au lieu d'intégration, une instance de désignation de l'ennemi et de lui faire la guerre au lieu de l'amener à apporter son expertise et son savoir-faire.
"Avec ce deuxième rendez-vous avec les députés, nous pensions que le Premier ministre viendrait avec un bilan d’un an de son gouvernement. Malheureusement, comme d’habitude, nous avons assisté à des invectives et brimades vis-à-vis de l’opposition.
Il convient de rappeler que le vote du 24 mars 2024 a été un scrutin parmi tant d'autres scrutins majeurs au cours desquels la libre expression des suffrages avait clairement indiqué le choix des citoyens en faveur d'une démocratie apaisée, d'équilibre et de compromis ainsi que leur profond attachement à notre régime de libertés, à l'unité nationale et à la paix civile. Au regard de cette valeur républicaine, il est inadmissible qu’un journaliste du niveau de professionnalisme de Simon Faye puisse être inquiété dans l’exercice de ses fonctions. Sans parler des citoyens qui disent ce qu’ils pensent de la marche du pays. Mieux, beaucoup d’entre eux n’ont-ils pas appelé à l’insurrection, au Mortal Kombat ou autre propos qui frise même une sorte d’incitation à la rébellion ?", a-t-il indiqué.