Dr Babacar Diop réinstalle des feux tricolores, 60 ans après Ousmane Ngom

Dans un contexte de circulation de plus en plus dense, le maire de la ville de Thiès, Dr Babacar Diop, a procédé, ce jeudi, au lancement officiel des travaux d’installation de feux de circulation routière, en présence du gouverneur Saër Ndao et des autorités administratives. Ce projet marque une étape majeure dans la modernisation des infrastructures urbaines de la capitale du Rail.
Hier, le maire de la ville de Thiès a rappelé que la dernière installation fonctionnelle de feux tricolores dans la ville remontait au mandat du défunt maire Ousmane Ngom, entre 1960 et 1965. ‘’Cela fait 60 ans que Thiès n’a plus connu de feux de circulation opérationnels’’, a-t-il souligné, insistant sur l'urgence d'équiper la ville pour sécuriser les carrefours à forte densité de trafic.
La première phase du programme concerne cinq carrefours stratégiques : le Rond-point stade Lat Dior, le rond-point EDK, le rond-point gare routière, le rond-point Shell et le rond-point stade Maniang Soumaré. La seconde phase, prévue pour 2026, s’étendra à la mairie de ville, la place des Défilés, le rond-point Ecobank-Passage à niveau, le carrefour du commissariat central et le rond-point Nguinth. Une troisième phase complètera le dispositif aux abords du rond-point hôpital régional, l’intersection du Robinet Bagarre, le rond-point Champ de courses et le rond-point station SGF, dans le quartier Hersent.
Tout en saluant la mise en œuvre de ce programme, Dr Diop a exhorté les populations à protéger ces nouvelles installations. Il a déploré plusieurs actes de vandalisme ou de négligence, notamment des collisions d’automobilistes contre des lampadaires récemment installés. ‘’Ces équipements font partie du patrimoine collectif. C’est ensemble que nous devons en assurer la préservation’’, a lancé le maire, affirmant sa vision d’une ville plus sûre, plus fluide et plus humaine.
Au-delà de la circulation, le maire a réaffirmé son engagement pour une économie de la vie fondée sur un logement digne, un cadre de vie sécurisé, des infrastructures éducatives, sanitaires et culturelles.
À l’opposé, il a dénoncé ce qu’il appelle l’économie de la mort, nourrie par la délinquance, la drogue, l’alcool et la fraude.
Le maire a également fait le point sur les grands chantiers urbains en cours : réhabilitation de la voirie, modernisation de la place de France et de l’avenue Caen, réouverture prochaine de la bibliothèque municipale, lancement du Samu municipal, du centre culturel, de la maison des cultures urbaines et d’une grande salle de cinéma. Un projet de parkings souterrains est également prévu pour remédier au stationnement anarchique au centre-ville.
Dans le domaine social, la mairie a octroyé 1 089 bourses de formation à des élèves et étudiants thiessois. Une banque alimentaire de riz sera implantée à l’Hôtel de Ville pour aider les familles vulnérables et soutenir les foyers religieux.
Sur le plan sanitaire, après la création d'une mutuelle de santé municipale en partenariat avec l’Agence sénégalaise de la couverture sanitaire universelle (SEN-CSU), une convention avec le Fongip est en préparation pour financer les activités génératrices de revenus des femmes.
En conclusion, le maire a rendu un hommage appuyé à Ousmane Ngom, maire historique de Thiès, le qualifiant de ‘’maire fondateur’’. Selon lui, Thiès doit s’inspirer de cet héritage de solidarité, d’entraide et de leadership pour devenir une ville durable, intelligente, moderne, écologique et habitable.
Ndeye Diallo (Thiès)