Le directeur général adjoint de la Safcom risque trois ans de prison
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Mamadou Sarr encourt trois ans d’emprisonnement, si le juge du tribunal des flagrants délits de Dakar suit le réquisitoire du parquet. Il a fait face aux juges du tribunal des flagrants délits de Dakar pour répondre du chef d’abus de confiance portant sur 230 millions de francs CFA, au préjudice de la Safcom. Le prévenu est le directeur général adjoint de ladite société.
Âgé d’une cinquantaine d’années, Mamadou Sarr a comparu devant la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar, pour abus de confiance au préjudice de la Safcom. Le montant du préjudice s’élève à 230 millions de francs CFA. Directeur général adjoint de ladite société, il a créé sa propre entreprise pour recouvrer cette créance qui est le fruit d’un marché que la société a exécuté pour le compte de l’État du Sénégal. Pour mener à bien son entreprise délictueuse, il a confectionné un document dans lequel il a mentionné que son employeur lui a cédé la créance. Grâce ce subterfuge, il a réussi à duper l’agent judiciaire de l’État pour percevoir les 230 millions de francs CFA.
Face aux juges, il a reconnu avoir recouvré les fonds à l’insu de la Safcom. Il a déclaré à la barre avoir remis aux courtiers leur commission. S’agissant de l’autre partie de l’argent, il a fait savoir qu’il l’a placé dans un investissement risqué avec ses partenaires indiens. À l’en croire, ces derniers ont disparu avec l’argent. Le prévenu, qui a regretté son acte, a soutenu qu’il a proposé un mode de paiement et que même le directeur général de la Safcom, avec qui il entretient une bonne relation, s’est désisté.
Malgré ses regrets, le maître des poursuites a estimé que les faits sont suffisamment graves. D’ailleurs, il a trouvé que les faits s’analysent plus en escroquerie. ‘’C’est une infraction qui aura des impacts sur la société Safcom qui a des charges à assurer. Les faits sont d'autant plus graves que le prévenu a trompé l'agent judiciaire de l'État’’, a indiqué le représentant du ministère public qui a requis trois ans d’emprisonnement ferme.
Maître Seyda Danfakha, avocat du prévenu, a sollicité l’application bienveillante de la loi pénale. ‘’Cela permettra au DG de recouvrer son argent’’, a plaidé l’avocat.
Le tribunal rendra sa décision le 15 avril.
MAGUETTE NDAO