Publié le 15 Jul 2022 - 23:30
ACCÈS AUX SERVICES DE SANTÉ REPRODUCTIVE DES ADOLESCENTS ET JEUNES

Le projet Sansas cible 632 000 personnes de 20 communes

 

Pour un meilleur accès aux services de santé reproductive des adolescents et des jeunes, avec des impacts réels sur tous les plans, un projet d’un montant de 5,72 milliards F CFA est mis sur pied. Il va permettre de toucher 632 000 personnes dans 20 communes de Mbour et de Sédhiou.

 

Le projet “Sunu wergu yaram sunu yite” vise à améliorer l’accès aux services de santé reproductive des adolescents et des jeunes, en particulier de jeunes filles, dejeunes femmes et de jeunes vulnérables, à travers un accès à des services de santé de qualité et adaptés, ainsi qu’à une éducation en matière de santé de la reproduction (SR) visant à diminuer les inégalités femme-homme et les violences qui en découlent. Le projet est mis en œuvre en consortium par Solthis en cheffe de file, Equipop, Enda Santé, le Lartes, et le Raes.

Sansas intervient de manière holistique sur l’offre de services et la demande, concentré sur deux zones, Sédhiou et Mbour, afin de maximiser l’impact des activités d’éducation en milieu scolaire et extrascolaire, de mobilisation sociale et politique à l’échelle locale et nationale. Il cible la tranche d’âge comprise entre 10 et 24 ans.

D’un coût de 8,8 millions d’euros (5,72 milliards F CFA), le projet est prévu sur une durée de quatre ans (2021-2025) dans 20 communes urbaines et rurales des deux zones d’intervention. Les bénéficiaires sont les jeunes et les adolescents, les professionnels de la santé communautaire, les leaders communautaires, les parents et le personnel éducatif, les décideurs à l’échelle locale et nationale.

Hier, lors d’un atelier de sensibilisation des journalistes sur les thématiques du projet Sansas, le coordinateur de ce programme a confié que c’est 24 460 jeunes et adolescents, 260 professionnelles de santé et 200 agents de santé communautaire de 30 structures de santé qui seront concernés. À côté, se distinguent des équipes-cadres des districts sanitaires, des régions médicales, 125 décideurs politiques au niveau local et national, 920 membres du personnel scolaire et 12 240 parents d’élèves au sein des 46 établissements ciblés, 160 personnels d’associations culturelles communautaires, 200 leaders communautaires, religieux et coutumiers, huit journalistes et 18 animateurs de quatre radios communautaires.

D’après Abdoulaye Ka, au total, l’ensemble des populations des 20 communes ciblées qui seront impactées par le projet est de l’ordre de 632 000 personnes.  Le choix de ces deux localités pour abriter le projet, selon lui, s’explique par le fait que les indicateurs en termes de SRA dans lesdites zones sont inquiétants.  

Les impacts de ce projet en quatre ans

Au terme de ce projet, renseigne Abdoulaye Ka, trois résultats sont attendus. Il s’agira d’une offre de soins et de services des zones d’intervention du projet en matière de santé sexuelle de la reproduction (SSR), étoffée et davantage adaptée aux besoins des adolescents, jeunes femmes et jeunes hommes, sa qualité et son accès sont améliorés et les compétences de ses agents, communautaires et professionnels, dans les structures de santé ou sur le terrain sont renforcées. Mais aussi que les adolescents, jeunes femmes et jeunes hommes des zones d’intervention du projet disposent des connaissances et capacités nécessaires afin de faire valoir leurs choix et préférences quant à leur SSR, réduisant par-là les discriminations et VBG.

Les communautés, ainsi que les décideurs aux niveaux communautaire, local, des zones d’intervention du projet, et national, disposent de connaissances approfondies, sont sensibilisés et prennent davantage en compte les besoins et les droits des adolescents, jeunes femmes et jeunes hommes, afin d’adopter, d’influencer ou de contribuer à l’adoption de politiques davantage favorables et à l’égalité de genre. ‘’Les impacts, à plus long terme, associés à ces résultats attendus, sont la réduction des mariages et des grossesses précoces et des grossesses non désirées et, par-là, de leur impact sur l’éducation (décrochage scolaire, déscolarisation…), notamment des jeunes filles, l’évolution des normes sociales (perception du statut des jeunes filles et des jeunes femmes, rapports femme-homme ; rapports de pouvoir), la réduction des inégalités femme-homme et des VBG (MGF, violences sexuelles, physiques, psychologiques…).

Mais il sera aussi question d’une meilleure implication des adolescents, jeunes hommes et jeunes femmes dans les décisions individuelles et collectives concernant leur santé, notamment leur santé reproductive, l’autonomisation sociale des adolescents et jeunes, notamment les jeunes filles et jeunes femmes, et l’amélioration des conditions de vie et du bien-être des adolescents, jeunes filles et jeunes hommes.

Une étude comprenant plusieurs sous-études thématiques sera conduite par le Lartes en début de projet avec une méthodologie mixte (quantitative et qualitative) sur les 20 communes d’intervention. Elle vise un double objectif de collecte des indicateurs de base et d’approfondissement de l’analyse du contexte d’intervention. Afin de contribuer à une compréhension fine du contexte d’intervention, des déterminants socioculturels en matière d’accès aux services de Santé de la reproduction des adolescents et jeunes, a indiqué M. Ka.

CHEIKH THIAM

 

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