Mamadou Kassé regrette la modicité du budget
L’Agence régionale de développement (ARD) a examiné et adopté son budget pour l’exercice 2023. Lors de cette session, deux points ont été mis en relief. Il s’agit de l’insuffisance du budget de la structure et la non-cotisation des collectivités locales.
L’Agence régionale de développement (ARD) a arrêté son budget 2023 à hauteur de 140 millions F CFA. Une somme qui, selon le nouveau président du Conseil d’administration (PCA), Mamadou Kassé, est trop insuffisante pour les nombreuses actions à mener par la structure. Pis, ajoute le PCA, 60 % de ce budget sont destinés au payement des salaires. Dans la même veine, le directeur de l’ARD de Tambacounda, Abdoul Aziz Tandian, précise que c’est un budget de fonctionnement. Il sert, en plus de payer les salaires du personnel, à régler les factures et les locations. C’est pourquoi il souhaite son augmentation. Le nouveau PCA, quant à lui, a promis de faire des plaidoyers pour que le budget soit revu à la hausse.
L’autre point qui a dominé les débats est la non-cotisation des collectivités locales. Pour le directeur, sur les 25 millions attendus chaque année, c’est seulement 10 millions qui sont collectés. C’est ainsi que le directeur invite le PCA à faire un autre plaidoyer à l’endroit des collectivités locales, afin qu’elles s’acquittent de cette cotisation légale.
En rapport avec les textes réglementaires, les ARD ont pour mission d’appuyer tout ce qui est dynamique de planification autour de l’élaboration de plans de développement départemental (PDD) et des plans de développement des communes (PDC) et le schéma d’aménagement des territoires au niveau des départements, renseigne le directeur de l’Agence régionale de Tambacounda.
En plus de cette mission d’appui à la planification, il y a la mission d’appui à la formation, à la maitrise d’ouvrages, avec l’élaboration d’un plan d’investissement avec la recherche, leur évaluation, la recherche de financement et l’accompagnement des réalisations sur le terrain et le suivi-évaluation.
L’autre volet, selon toujours M. Tandian, a trait à l’appui à la promotion de la coopération décentralisée. Ainsi, faisant le bilan de la structure qu’il dirige, le directeur a souligné que l’ARD a accompagné de très grands projets et programmes de l’État. Des programmes d’appui très importants pour les collectivités territoriales. Entre autres, il a cité : le Programme national de développement local, l’accompagnement du Pacasen (Programme d’appui des communes et agglomérations du Sénégal), le Programme de désenclavement des zones de production par la construction des pistes.
En plus d’accompagner les projets et programmes de l’État, plusieurs opérateurs comme USAID/Gold, Padaer, Vis, poursuit-il, utilisent les services de l’ARD au bénéfice des populations. Avec l’USAID/Gold, l’ARD a travaillé au renforcement de la gouvernance territoriale, à la formation des élus, à la dotation d’une fiscalité locale et des outils de planification. Avec l’ONG Vis, l’ARD participe à la lutte contre l’immigration irrégulière. Il aide les migrants de retour ou des jeunes qui sont de potentiels migrants à se former et à entreprendre.
Le projet de budget a été adopté à l’unanimité par les élus locaux qui ont salué la compétence, l’engagement et le courage du directeur régional. Lors de cette rencontre, le conseil d’administration a été élu.
Boubacar Agna Camara (Tambacounda)