Publié le 26 Feb 2022 - 22:48
BAISSE ANNONCEE DE CERTAINS PRIX

La FGTS invite l’Etat à faire mieux

 

La Fédération générale des travailleurs du Sénégal a tenu une conférence de presse, ce vendredi, et a appelé à un apaisement général et généralisé du climat social. Elle s’est prononcée sur plusieurs sujets brûlants.

 

Hier en Conseil des ministres, le président de la République a annoncé une subvention de 50 milliards de FCFA pour permettre la baisse de certains prix des denrées de première nécessité dont le lait et l’huile. Face à la presse hier, la fédération générale des travailleurs du Sénégal a salué cette baisse annoncée. Mais elle s'attend, néanmoins, à un rabais beaucoup plus conséquent. "L'annonce du gouvernement est salutaire, mais nous attendons encore à plus d'effort de sa part et ratissant de manière plus large sur des produits et services tels que l'eau, l'électricité, le téléphone, le carburant, etc", affirme Sidya Ndiaye, SG de la section B du FGTS.

Par ailleurs, l’Etat est attendu sur d’autres chantiers. En effet, les grèves récurrentes dans les secteurs de l'éducation, de la santé, amplifiées aussi par le récent mouvement d'humeur des agents de la sécurité de proximité, voici trois brasiers menaçant le climat social, ces trois derniers mois. Pour éviter une situation hors de contrôle, la coalition de la Fédération générale des travailleurs du Sénégal a décidé de jouer aux pompiers. Cependant, elle invite l'État à prendre l'initiative, donner l'exemple. "Nous encourageons nos camarades à poursuivre  la voie du dialogue social et de s'accorder avec le gouvernement pour une issue heureuse susceptible de permettre aux élèves de retrouver le chemin de l'école. Car, rien ne doit être au-dessus de leur droit à l'éducation", soutient Sidya Cheikh A. Séne, secrétaire général de la FGTB/A.

Insistant sur la grève des enseignants, M. Sène a zappé le "système de rémunération", principale récrimination des enseignants. Mais, le SG de la FGTS/s'est attardé sur un autre point financier : "les indemnités de logements", qui doivent être axées sur la "généralisation" et non la "hiérarchisation". Selon Cheikh Séne, vouloir hiérarchiser reviendrait à "léser" les enseignants du cycle élémentaire. La situation des décisionnaires jugée injuste, par le fait, notamment des "lourdeurs et lenteurs administratives", a aussi été fustigée par M. Sene, qui a aussi dénoncé les "abris provisoires", comme pour dire que les revendications ne sont pas que toujours "pécuniaires".

"En ordre dispersé, l'État nous écrase’’

Toutefois, le syndicaliste trouve affligeante la tendance à la "désolidarisation" des regroupements syndicaux. "En ordre dispersé, l'État nous écrase. Nous devons apprendre à parler d'une seule et unique voix", prône-t-il. Pour boucler ce chapitre "crise scolaire", la FGTS a convié l'État à revoir sa façon de faire. "C'est au gouvernement de respecter les accords qu'il a signés et d'adopter une communication beaucoup plus souple, plus diplomatique à l'égard des organisations syndicales, si l'on veut définitivement dépasser ce "malaise de l'école sénégalaise".

La coalition s’est intéressée à la cause des Agents de sécurité de proximité (ASP). En effet, elle demande au président de la République, "comme promis", leur intégration dans la "fonction publique", car, selon cette entité, le niveau de "traitement salarial de ces pères et mères de famille est relativement bas".

Quant au secteur de la santé, également paralysé, la coalition recommande au gouvernement de "s'asseoir avec les syndicats de l'alliance autonome de santé (ASAS AND GUEUSEUM)".

Mamadou Diop stagiaire

 

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