Publié le 14 Jun 2024 - 17:15
BAISSE DES PRIX DE DENRÉES ANNONCÉE PAR L’ÉTAT

Les Thiessois attendent de voir

 

La baisse des prix des denrées alimentaires est une réponse à un engagement des nouveaux dirigeants lors de la dernière campagne présidentielle. L'annonce a été faite hier par le nouveau gouvernement. Les Thiessois sont partagés entre espoir pour la suite et appréhensions quant à l’effectivité des mesures prises. D’autres espéraient des baisses plus conséquentes.

 

Les premières mesures de soutien aux ménages incluent des baisses conjoncturelles sur les prix des denrées de première nécessité. Le kilogramme de sucre passe de 650 à 600 F CFA, tandis qu’une baisse de 40 F CFA a été appliquée sur le riz brisé non parfumé. Cette nouvelle a été accueillie avec satisfaction par une partie de la population thiessoise.

Cependant, un problème se pose au niveau des détaillants : certains affirment ne pas avoir reçu l’information à temps.

À l'annonce de la réduction des prix des denrées de première nécessité par le gouvernement, les Thiessois sont partagés entre espoir et scepticisme, en attendant l'application effective de ces baisses. Certains sont optimistes quant à cette réduction. Tout le monde se dit très content, surtout le "petit goorgorlou" qui attendait cette baisse avec un grand espoir, de même que les ménagères.

Pour en savoir plus, nous avons interrogé les populations qui ont  souhaité que l’État veille à ce que les prix baissent sans délai.

Bousso Guèye, tablière : "J'attendais cette nouvelle avec beaucoup d'espoir. D'ailleurs, j'étais sceptique dès l'annonce de la réduction des prix, car ce n'était pas possible à cause de la crise actuelle dont beaucoup de ménages souffrent en cette période de la fête de Tabaski. C'est une bonne nouvelle, mais elle risque de coûter cher au régime, car il vient de soulever l'espoir de tout le monde. Aujourd'hui, les ménagères et les chefs de famille souffrent beaucoup à cause de cette cherté de la vie. Mais en attendant, nous voulons voir l'application des prix dans les marchés et les boutiques."

Pour certains, cette annonce a été un soulagement, d'autres restent confiants pour la suite.

Babacar Sarr, grossiste, estime que le régime s'inscrit dans une logique. "L’État ne peut pas, du tic au tac, régler cette cherté de la vie comme le veulent certains. C'est pourquoi je pense que le PM a raison de différer la réduction des prix des produits de première nécessité, puisque cela ne dépend pas de lui, mais de la crise mondiale. Ceux qui critiquent sa décision ne sont que des opposants qui cherchent à lui mettre des bâtons dans les roues. Mais ce qui est sûr, la réduction se fera de manière progressive et raisonnable".

Dans la ville, les femmes et les hommes sont occupés par ce débat sur la vie chère, dont le Premier ministre Ousmane Sonko avait fait l'annonce de la réduction. Certains y voient une communication politique pour apaiser les populations, d'autres un raisonnement justifié. Les prix du riz, de l'huile, de l'oignon, du sucre, du loyer et des légumes feront partie de la baisse annoncée.

Par contre, un père de famille exprime son désenchantement. Il espérait une baisse plus conséquente des prix. "Nous avons reçu un coup de massue avec cette annonce. Nous pensions que cette fois serait la bonne, que nous allions enfin respirer avec cette réduction des prix. Nous attendions avec espoir la date de fixation pour commencer certains travaux avec les économies réalisées. Les pères de famille 'goorgorlou' souffrent beaucoup à cause de cette hausse vertigineuse des prix. Nous attendons que l’État prenne en charge cette question cruciale".

Ndeye Diallo (Thiès)

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