Clandestins sénégalais et ''prisonniers politiques'' fuyant...les rebelles en Casamance
''A beau mentir qui vient de loin''. L'adage colle-t-il à des immigrants illégaux sénégalais échoué en...Bolivie en Amérique Latine. A en croire un article publié sur le site ''opinion.com.bo'', parcouru hier, 250 immigrants sénégalais ont été recensés dans le pays. Mais que 22 d'entre eux ont atterri, il y a deux semaines, dans la localité de Cochabamba à 382 km de la route au sud-est de la captale La Paz.
Jusque-là, rien de trop bizarre. Mais, ces 22 ressortissants sénégalais ont déclaré avoir ''fui la guerre en Casamance''. Ils racontent avoir été ''torturés'' et ''vu mourir leurs familles aux mains de rebelles''. L'article rapporte les propos du nommé Mohameth Samb ainsi : "Nous n'avons plus de famille, ce qui nous a fait partir, maintenant nous sommes seuls". Florilège : le nommé Khadim Sèye déclare que les rebelles ont tué ses parents devant lui. ''J'étais avec l'un de mes frères durant l'attaque dans mon village'', a-t-il dit sans plus de précision. Quant à Sidi Mbaye, il a confié que ''son épouse était enceinte de six mois quand ils l'ont assassinée. Ils m'ont enchaîné des pieds et des mains, en me laissant comme tel pendant longtemps pensant m'obliger à être l'un d'eux, mais j'ai réussi à m'échapper et ai cherché à sortir aussitôt du pays''. C'est à des variantes près les mêmes motifs avancés par Khadim Ndiaye, Mbaye Lo, Modou Gassama, Ibrahim Cissé et Bara Ndiaye, cités dans la l'article.
Tous ont été découverts par la Direction nationale de la migration qui a décidé de les héberger provisoirement dans des logements. ''À Santa Cruz, 41 Sénégalais ont été expulsés vers le Pérou à la fin de février'', raconte le site d'information. Âgés ''entre 13 et 40 ans'', ceux qui sont à Cachabamba sont secourus en outre par une mission pastorale locale qui leur offre logement et nourriture. D'après toujours le site, ces Sénégalais qui se disent ''réfugiés politiques'' s'organisent par groupes qui, chargé de la cuisine, qui du nettoyage, alors que d'autres passent leur temps sur Internet et la télévision. ''Tous se trouvent sous le contrôle et la supervision d'un fonctionnaire de la Direction de la Migration et de l'Unité policière d'appui et de Contrôle migratoire (Upacom)'', note le texte.
Lequel souligne que ces migrants sénégalais ont ''montré les signes de la torture dans les bras et les jambes après avoir refusé d'être recrutés par le maquis'' casamançais. Le plus intéressant, c'est qu'ils racontent, avec des blancs, leur odyssée du Sénégal à l'Équateur, en avion avec leur passeport puis par la route jusqu'au Pérou et finalement en Bolivie. De véritables aventuriers. Mais puisqu'il n'ont pas affaire à des premiers venus, l'article relève qu'ils ''ne sont pas clairs lorsqu'il s'est agi de dire où ils ont tiré l'argent pour réaliser le voyage''.
La même source note qu'ils ont avancé que c'est ''un commerçant très riche au Sénégal qui leur a donné les ressources pour s'enfuir et il a été aussitôt assassiné par les rebelles''. Hallucinant. De quoi amener le journaliste auteur de l'article à nourrir des soupçons en se demandant s'ils n'ont pas fui après avoir commis des délits au Sénégal. En tout cas, les autorités boliviennes mènent une enquête pour être édifiés, précise le texte.