La LD invite le parti présidentiel à «donner l’exemple»
S'auto-invitant dans les bisbilles entre APR et Rewmi, Abdoulaye Bathily et ses camarades de la Ligue démocratique estime que c'est à l'Alliance pour la République, le parti du chef de l'Etat, de donner l'exemple en toute circonstance au lieu de se braquer contre ses propres alliés.
La sortie critique du parti Rewmi contre le pouvoir est accueillie avec philosophie par la Ligue démocratique. Les camarades du Pr. Abdoulaye Bathily pensent que «dans cet exercice, le parti présidentiel doit donner l’exemple en toute circonstance» plutôt que de se braquer contre ses alliés. Dans un communiqué parvenu hier à EnQuête, le Secrétariat permanent de la LD rappelle que «Benno Bokk Yaakaar doit fonctionner dans le respect des différences qui constituent la richesse de toute démocratie». Par conséquent, «les partis doivent, avec la société civile, dans le respect mutuel, faire preuve de solidarité autour de l’idéal commun qui a permis la victoire historique du 25 mars 2012».
Les «Jallarbistes» invitent les membres de la coalition au pouvoir à laquelle ils appartiennent tous «à s’investir pour améliorer la cohésion et la solidarité» et «garder le cap sur (leur) objectif stratégique centré sur l’intérêt exclusif du peuple sénégalais». Aujourd’hui, La Ld pense que «le plus important reste la transformation économique et sociale de notre pays» pour laquelle les Sénégalais leur ont fait confiance en votant à 65% pour le candidat de Benno Bokk Yaakaar. A ce niveau, Bathily et ses camarades ne se privent pas de rappeler que «beaucoup de sacrifices (des morts, des handicapés, des personnes emprisonnées, etc.)» consentis par «toutes les forces démocratiques» ont été nécessaires pour arriver à bout du régime d'Abdoulaye Wade.
Sur un autre registre, celui de la crise malienne, la Ligue démocratique se félicite de l’évolution de la situation sur le terrain marquée par «la débandade des rebelles (…) devant le rouleau compresseur de la MISMA avec l’appui déterminant de l’armée française». Toutefois, note-t-elle, il y a nécessité à partir de maintenant d'accélérer le processus de substitution des troupes africaines à celles françaises «pour la libération totale du Mali et la sécurisation des frontières des pays limitrophes». Une fois la guerre terminée, la Ligue démocratique se dit favorable à «une réflexion stratégique (qui) doit être menée par les forces politiques appuyées par l’Union africaine et la communauté internationale». L'objectif serait alors de ramener «la légalité constitutionnelle à travers des élections transparentes, libres et démocratiques» pour être en phase avec la communauté internationale.
Daouda Gbaya