Des exactions de soldats font plusieurs morts à Dori
La situation est toujours tendue à Dori. Cette ville de la région du Sahel, dans le nord du pays, a été le théâtre cette semaine d’exactions de la part des forces armées burkinabè. Après l’assassinat d’un soldat, des militaires s’en sont pris aux populations civiles en représailles. Un premier bilan fait état de 7 morts et plusieurs blessés.
La nuit du 3 au 4 avril, un jeune militaire est tué chez lui, dans le quartier « Petit Paris ». Les deux nuits suivantes, des soldats se rendent dans ce quartier et, selon plusieurs habitants, « tirent sur des civils et les battent. »
Dans un communiqué publié vendredi, le Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples, dénonce « des traitements inhumains, cruels et dégradants. »
La veille, le président de la délégation spéciale de la Commune de Dori, a convoqué la société civile et les responsables des forces de défense et de sécurité. Dans un communiqué, il assure que « les soldats impliqués […] seront sanctionnés » et que de « tels actes » ne se reproduiront plus.
« Il y a des morts, un blâme, c'est un peu court » déplore un acteur de la société civile. Le MBDHP quant à lui, réclame une enquête et demande à la hiérarchie militaire de « bannir définitivement la pratique des expéditions punitives. »
Depuis le début de l’année, plusieurs cas d’exactions des FDS burkinabè ont été dénoncés. En février, l’Assemblée législative de transition a adopté un projet de loi, afin de déployer des prévôtés, c’est-à-dire des gendarmes, sur le théâtre des opérations, pour garantir le respect du droit.
RFI