Un ouvrage qui esquisse des solutions de sortie de crise à l'Afrique
La maison de la culture Douta Seck a servi de banquet du savoir hier, lors de la cérémonie de dédicace de l'ouvrage « mémoires de l'espoir » de l'ingénieur, statisticien, et ancien directeur de la Prévision et de la Statistique.
« Mémoires de l'espoir » l'ouvrage, qui dégage des lignes directrices pour l'essor du continent noir, a été lancé hier sous la présence de l'élite intellectuelle et économique du pays. Ce livre de l'ancien conseiller économique à la Primature, Sogue Diarisso a été présenté par les intervenants comme une compilation de recettes permettant à l'Afrique de sortir du schéma de la pauvreté, ce s'appuyant, entre autres, sur trois piliers : l'agriculture, l'état de droit et la religion.
Dans cette optique, l'ingénieur polytechnicien, Abdoul Aziz Guèye, de rappeler que « l'auteur s'est toujours soucié de l'émergence économique du continent noir, en particulier de notre pays, sur la base de ses propres ressources et potentiel humain. Et expliquera, Abdoul Aziz Guèye,« dans la première partie de son livre, il dégage une vision claire qui s'appuie sur une agriculture vertueuse, levier de croissance économique de nos pays qui repose sur une maîtrise de l'eau. »
Pour autant, si l'agriculture est un moteur de développement, « il sera aussi question de renforcer les capacités des paysans qu'ils sachent au moins lire et écrire et maîtrisent les techniques d'une agriculture moderne. » souligne Abdoul Aziz Guèye. Et dans l'ouvrage, il est noté que l'émergence du continent noir repose entre les mains d'un leadership fort, ce sur la base de nos acquis, de nos valeurs et non sur des chimères des programmes d'ajustement structurel des institutions telles la banque mondiale et le fmi.
Pour sa part, le chercheur Bacary Sambe saluera la position de rupture de l'auteur, « un mathématicien spiritualiste », face aux écoles de pensée qui ont cherché à rabaisser la religion à un rang de pratiques et croyances absurdes non propices au progrès social. « Sogué Diarisso replace le sacré au cœur du développement social. Il a démontré avec finesse que la religion et la spiritualité sont naturellement une partie intégrante de l'homme et constituent une voie sure qui mène au développement par le biais l'affranchissement des chaînes mentales. »
Pour justifier le bien fondé de sa ligne éditoriale, Sogué Diarisso de rappeler que, « l'histoire a montré que les pays qui ont su s'approprier leurs valeurs propres ont réussi à se hisser à des niveaux de développement supérieurs. C'est le cas des anglo saxons qui ont fait siennes la sacralité du travail et la rigueur. » Il s'y ajoute, dira t-il, que les Africains ont besoin de briser leur complexe vis-vis de l'occident. Il en veut pour preuve, « l'exemple des Sénégalais auront du mal à croire que notre pays peut surpasser la France d ici 2050, car la France a été considérée comme notre référent. Nous avons été formatés dans l'esprit que nous devons toujours être derrière la France »....
A rappeler que l'ancien ministre d'état ministre de l'économie et des finances Abdoulaye Diop, l'ancienne dg de l'apix, ont tenu à rehausser de leur présence cette cérémonie.
MATEL BOCOUM