3.248 personnes tuées durant la crise
3.248 personnes ont trouvé la mort dans les violences durant la crise post-électorale de 2010 et 2011, selon le rapport de la Commission nationale d’enquête (Cne) mise en place par le gouvernement ivoirien.
« La Commission a relevé des cas graves de violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire », a indiqué la présidente de la Commission, Paulette Badjo, lors de la remise mercredi du rapport au président Alassane Ouattara. Selon les conclusions de l’enquête réclamée par Alassane Ouattara, les forces armées pro-Gbagbo sont responsables de la mort de 1.452 personnes (dont 1.009 exécutions sommaires), tandis que les Forces républicaines (Frci) de M. Ouattara ont causé la mort de 727 personnes (dont 545 exécutions sommaires), selon les données citées par Mme Badjo, qui n’a pas précisé l’identité ni le statut (civil ou militaire) des victimes.
La plupart des morts sont des victimes des exécutions sommaires réalisées par les deux parties en conflit. Ni l’identité ni le statut (civil ou militaire) des victimes ne sont précisés. Dans le même temps, la Commission indique que les chiffres actuels "restent certainement en-deçà de la réalité". La Commission a relevé, notamment, des exécutions sommaires, des viols, des traitements inhumains et dégradants, des tortures, des menaces de mort, des appels au meurtre et à la haine nationale, des attaques ciblées contre des populations en raison de leur origine ou de leur appartenance politique et religieuse.
La Cne, mise en place en juillet 2011, est composée de juristes, de médecins, de cartographes, de statisticiens et de sociologues qui ont mené des "investigations de terrain" dans plus de 100 localités. Le parti de M. Gbagbo, le Front populaire ivoirien (Fpi), avait par avance récusé en février les conclusions de la Cne, dénonçant une justice des vainqueurs.
Afriscoop