Publié le 18 Aug 2012 - 08:05
A CŒUR OUVERT AVEC AWA NDIAYE (1ère Partie)

''Ce qui me brise le cœur...''

 

Considérée comme la plus déterminée des quarante candidates à Miss University Africa, Éva Ndiaye a représenté le Sénégal au Nigeria. De retour au Sénégal, Awa, de son vrai nom, confie son expérience et ses projets à EnQuête.

 

ENQUÊTE : Voudriez-vous vous présenter, Awa Ndiaye ?

 

Je suis née il y a 25 ans à Saint-Louis. J'ai eu mon bac en 2007 avant de suivre plusieurs formations dans des domaines tels que la microfinance, la réinsertion des émigrés, la gestion et la création d'entreprise. Par la suite, j'ai eu a travailler à la LONASE (Loterie nationale sénégalaise), comme agent commercial, avant de décrocher, en juillet 2009, un contrat chez un partenaire de la CNTS (Confédération nationale des travailleurs du Sénégal), la CCO, au sein de laquelle j'ai occupé le poste de technicienne en gestion de projet sur la migration à Kaolack. Je gérais un bureau de sensibilisation et d'information sur la migration sur toute cette zone. Ce travail m'a notamment permis de voyager en Espagne pour voir les conditions de vie des émigrés. Ces conditions sont parfois si difficiles que les immigrés irréguliers en viennent à perdre contact avec leurs familles qui finissent par les croire morts alors que ce n'est pas le cas.

 

Et qu'est-ce qui vous a menée au milieu du mannequinat ?

 

La passion ! La mode fait partie de moi depuis toute petite. J'ai toujours admiré les stars, aussi bien du mannequinat que de la publicité. Et c'est particulièrement vrai pour Naomi Campbell, dont je suis une très grande fan, je l'admire au point d'essayer de l'imiter parfois. La première fois que j'ai défilé, c'était en 2003. J'étais encore élève et mes parents ont refusé que je continue à cause de mes études que je devais privilégier. Plus de podiums, plus de défilés, plus rien, jusqu'à ce que j'obtienne mon bac, termine mes formations de cycle supérieur et commence à travailler. Ce n'est qu'au 1er janvier 2010 que j'ai réellement fait mon ''baptême du feu'' dans le milieu de la mode. J'ai eu à présenter les modèles de stylistes comme Sadio Bee, Adama Paris et Selly Raby Kâne. J'ai aussi défilé à la 1ère édition du Fashion Day pour la fille de Fatou Guewël, Mame Codou Thioune, en tenue traditionnelle. Et j'en passe, car je n'ai pas tous les noms en tête.

 

Comment a débuté l'aventure de Miss University Africa ?

 

C'est Bamba Diop, via son agence Dakar Feeling, qui m'a contactée en me disant : ''Tu vas représenter le Sénégal à une élection de miss en Afrique''. Je n'étais pas toute seule, il avait contacté trois autres filles et je ne pensais même pas être celle qui partirait au Nigeria. Cela ne m'avait pas du tout traversé l'esprit. C'est au dernier moment qu'on m'a appelée pour me dire que j'avais été retenue. J'ai été très surprise mais surtout contente, même si je savais que c'était une sacrée responsabilité d'aller représenter son pays à une élection de ce genre. On ne sait pas si on va gagner ou pas, ce que l'on va pouvoir ramener, en plus du fait qu'il faut se montrer la digne ambassadrice d'un grand pays comme le Sénégal. Ce n'était pas facile. J'avais plein de rêves en tête, j'étais heureuse mais, quelque part, au fond de moi, j'avais aussi peur.

 

En quoi consistait le programme ?

 

Mon séjour au Nigeria a duré 17 jours et je peux affirmer avoir chaque jour appris une infinité de choses. Énormément de choses essentielles à la vie de tous les jours. Nous n'étions que des filles et restions dans l'hôtel, sans contact avec l’extérieur, à travailler. Nous étions totalement en sécurité. Nos seuls interlocuteurs étaient des membres du staff de l'organisation. Chaque région du continent s'était vue attribuer un représentant et le nôtre était un Gambien du nom d’El hadji Moctar. C'est lui qui avait en charge toutes les filles venant de l'Afrique de l'Ouest. Il a été très serviable bien que ne parlant pas français. Heureusement qu'il parlait Wolof. Nous avons appris comment bien s’asseoir, comment manger, comment saluer, comment s’adresser à une grande personne. Nous faisions du sport tous les jours. On a nous-mêmes créé notre propre chanson, une très belle chanson d’ailleurs accompagnée d’une chorégraphie. C’était notre hymne et il parlait de tout, de l’Afrique et du concours aussi. Nous l’avons chantée sous différentes langues vu qu’il y avait différentes nationalités.

 

 

PAR BIGUÉ BOB ET SOPHIANE BENGELOUN

 

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