Casamance
Financé à plus de 700 millions et équipé à hauteur de 321 millions francs CFA, le Centre aux métiers du tourisme du Pôle Casamance (Kolda, Sédhiou et Ziguinchor) devrait ouvrir ses portes très prochainement. C’est en prélude au démarrage des activités de ce joyau, que le ministre de l’Emploi, de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Insertion, Dame Diop, a présidé, hier, un comité régional de développement. Ce ‘’centre de dernière génération’’ va permettre, selon le ministre, non seulement de renforcer la formation, les compétences des travailleurs du secteur, mais aussi et surtout d’assurer la formation initiale aux jeunes de la région naturelle de Casamance dans les métiers du tourisme au sens large.
Lors de cette rencontre qui a réuni autour du ministre les autorités administratives, politiques et les acteurs du tourisme en Casamance, Dame Diop a indiqué aux acteurs que leur rôle est important, parce que c’est eux qui vont faire l’emploi et c’est aussi eux qui vont assurer la gestion du centre. ‘’C’est pourquoi je leur ai instruit de travailler à faire de la formation initiale - parce que l’Etat va payer la formation initiale au profit des jeunes - pour rester dans le temps du président de la République qui demande que les jeunes puissent disposer d’un emploi décent’’.
... ‘’Mais pour disposer d’un emploi décent, il faut préalablement avoir une bonne formation professionnelle. Et le centre de Ziguinchor entre dans ce cadre-là’’, a souligné le ministre. Selon lui, la problématique des ressources humaines se pose avec acuité et le Centre aux métiers du tourisme de Ziguinchor va permettre de rattraper ce gap. Mieux, d’accompagner le secteur privé actuel et surtout les jeunes de la région naturelle de Casamance à entreprendre dans le domaine du tourisme, parce que la question de l’emploi ne se réglera pas par l’emploi salarié, mais par l’auto-emploi.
Le ministre a, par ailleurs, précisé que dans la Délégation de service public (DSP), la gestion du centre est transférée au secteur privé avec un accompagnement et un contrôle de l’Etat à travers un contrat de performance et un compte d’exploitation prévisionnel. Mais l’Etat aussi, ajoute-t-il, dans son rôle régalien, va assurer le financement de la formation initiale, mais également octroyer une subvention pour la bonne gestion du centre, afin d’atteindre les résultats escomptés.