Après 15 minutes de plaisir, 18 jours de suspense, Cheikh Yérim Seck ( CYS) se retrouve en prison pour trois ans. Ceci est la conséquence du rapport sexuel entretenu avec l’étudiante Ndèye Aïssata Tall. La jeune fille n’étant pas consentante, le journaliste a été reconnu coupable de viol. En sus de la sanction pénale, le directeur de publication du site Dakaractu devra allouer la somme de trois millions de francs Cfa à la partie civile, fille d’un magistrat. Non satisfaite' du délibéré, la défense a interjeté appel, juste après le prononcé de la décision. Tel un coup de massue, la décision est tombée, aux environs de 10h 55mn.

Cinq minutes avant le prononcé du délibéré par le juge Samba Sèye, président de la séance, un vacarme assourdissant se faisait encore entendre dans la salle 1, pleine comme un œuf. Il a fallu que le président de la séance prononce le nom de CYS pour qu’un silence de cathédrale règne dans la salle. Même ceux qui, à cause de la chaleur suffocante et à l'aide d'un journal, s'éventaient, arrêtèrent leurs gestes. Dans le même mouvement, les journalistes qui se disputaient les places qui leur sont réservées, se mirent debout, oubliant leurs chamailleries. Itou pour les avocats désireux de bien entendre la décision du juge.

Lorsque le juge conclut sa lecture en disant : ''… Le tribunal déclare le prévenu coupable et le condamne à trois ans ferme…'', des cris de colère étouffés jaillirent du public. Du banc qui leur est réservé, une journaliste laisse entendre un cri, avant de s’agenouiller. Des proches de CYS, atterrés par la nouvelle, quittent la salle d’audience avec une tête d’enterrement.

Tristesse et joie

Si du côté de CYS, c’est la tristesse, la joie se lit sur le visage de la mère et de la sœur de Ndèye Aïssata Tall. Elles laissent échapper un sourire en coin. Les avocats de la victime se congratulent. Quant aux avocats de la défense, la plupart d’entre eux restent sans voix. Certains refusent même de donner leur avis sur la décision.

CYS a été arrêté le 08 septembre dernier. C’était à la suite d’une plainte déposée contre lui par le magistrat Boubou Diouf Tall. Le juge accusait le journaliste d’avoir violé sa fille Ndèye Aïssata Tall, âgée de 20 ans. Le prévenu et la victime se sont connus à la finale de l’émission ''Débattons''. Après avoir échangé leurs numéros de téléphone, CYS et l’étudiante à Montpellier ont poussé leurs relations, en se retrouvant le samedi 8 septembre à la chambre 9 de la Résidence Madamel sise aux Almadies. Après discussions, il y a eu caresses, embrassades puis rapport sexuel. Alors que le journaliste parle de consentement de la jeune fille, celle-ci affirme avoir été violée. Les accusations de Ndèye Aïssata Tall ont été corroborées par le certificat médical attestant d’une déchirure hyménale récente. Sans compter le témoignage accablant des employés de l’hôtel.

Ceci étant, le substitut du procureur Doudou Cissé Diouf avait requis trois ans ferme, au moment où les avocats de la partie civile réclamaient la somme de 100 millions, au titre de dommages. Malgré les arguments brandis par la défense, le journaliste a été déclaré coupable.

FATOU SY

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