Publié le 15 Oct 2013 - 15:00
COLLUSION AVEC L'AMBASSADE D’ISRAËL

Mactar Guèye désavoué par la direction de Jamra

 

 

La direction exécutive et le conseil consultatif de l’Ong islamique Jamra ne sont pas du tout contents de leur vice-président, Mame Mactar Guèye. Ils dégagent leurs responsabilités quant à la présence de celui-ci à la cérémonie de remise de moutons de Tabaski organisée par l’ambassade d’Israël, ce week-end, au centre Ahmadou Malick Gaye de Bopp (voir notre reportage dans notre édition d'hier). D’ailleurs, pour les responsables de l’Ong, il n’y a jamais eu de partenariat dans ce sens avec Israël.

C’est le Directeur exécutif de l’Ong islamique, Bamar Guèye, qui est monté au créneau pour apporter des éclaircissements dans cette affaire. Dans un communiqué de presse transmis à EnQuête hier, il se démarque nettement des agissements de son adjoint qui s’est fendu, en leur nom, d’un discours, lors de ladite cérémonie, du reste organisée à chaque veille de Tabaski, au même endroit. En conséquence, Bamar Guèye affirme que personne n'a été délégué à cette cérémonie et que donc, Jamra, n'ayant jamais été «demandeur», ne saurait être concernée d'une quelconque manière par la démarche et les propos tenus à cette occasion par Mame Mactar Guèye.

Le communiqué rendu public à cet effet est sans ambages. «Suite aux informations reçues à travers la presse et des interpellations concernant des moutons que l’ambassade d’Israël aurait remis à Jamra pour des nécessiteux à l’occasion de la Tabaski, la direction exécutive n’a jamais sollicité l’ambassade d’Israël pour des dons de mouton et n’a jamais été dans un processus pareil avec l’ambassade», lit-on dans la note. En outre, «l’Ong n’a pas reçu l’information complète et juste dans cette affaire». Au total, elle n’écarte pas l’idée de prendre de «lourdes sanctions» pour que l’image de leur entité ne soit pas entachée. La direction exécutive «invite l’organisation islamique à prendre toutes ses responsabilités pour que cela ne se reproduise plus vu qu’aucune instance ne s’est réunie pour initier une telle demande».

 

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