‘’Il y a une nécessité de créer plus de cohérence...’’
Quelles est exactement la stratégie de communication du président de la République ?
Les relations avec les médias ne doit pas être forcément dépendante d’un agenda périodique. On ne dit pas qu’à telle période, on va faire une conférence de presse ou une interview. Tout dépend de la demande et du besoin de communiquer. Vous me donner l’occasion de revenir sur le concept de Ziguinchor qui a suscité quelques malentendus regrettables. Ce qui s’est passé, c’est nous qui avions le choix entre une conférence de presse ou faire une interview avec un groupe de presse. Compte tenu de l’agenda serré du président de la République, on a annulé la conférence de presse. Ensuite, nous avons pensé que le président de la République devait s’adresser à la nation sur des questions de fond comme la Casamance et la demande sociale. J’ai appelé le président du CEDPS (Collectif éditeurs et diffuseurs de presse du Sénégal) pour lui demander de nous réunir des journalistes d’organes représentatifs. Il devait y avoir la presse écrite, la presse en ligne, la radio, la télévision, et une radio internationale. Après concertation, ils ont retenu six (6) journalistes qui, ne représentaient pas leur organe, mais la presse de manière générale. Pour assurer l’équité de l’accès à l’information, on a demandé à la RTS de mettre sous embargo l’enregistrement jusqu’au jour de diffusion de tous les organes.
Pourquoi n’avez-vous pas communiqué à l’époque sur cette affaire ?
Quand il y a nervosité et incompréhension, il n’est pas approprié de communiquer. Je ne polémiquerai jamais avec des confrères. J’ai dit au confrère que la prochaine fois, aucun organe ne sera lésé. On peut critiquer la procédure, mais cela n’a rein à voir avec l’accès à l’information. Désormais, le principe sera respecté y compris pour les voyages.
Au-delà cette affaire, n’y a-t-il pas lieu d’harmoniser la communication du gouvernement ?
Il y a un dispositif qui est en train d’être mis en place sans précipitation. Il y a trois niveaux. Le premier, c’est à la Présidence, le président de la République a un porte-parole pour préciser ou re-préciser une information sur instruction du chef de l’État. Le deuxième, c’est mon niveau, mon rôle est de conseiller le président. Enfin, au niveau du gouvernement, il y a Serigne Mbaye Thiam qui exprime la position du gouvernement. Évidemment, il y a une nécessité d’organiser un atelier pour créer plus de cohérence dans la chaîne de communication publique.
DAOUDA GBAYA