Des inventeurs en herbe de 20 pays en compétition à Dakar
Ce sont 20 pays africains qui se sont retrouvés en compétition à Dakar Arena, le week-end dernier. Cela dans le cadre de l’édition 2022 du Panafrican Robotic Compétition (Parc) sous le thème ‘’Impacts durables’’ afin de faire face aux défis de la résilience contre les changements climatiques.
Vingt pays ont participé, cette année, au Parc (Panafrican Robotic Competition) tenu le week-end dernier à Dakar Arena. Cette compétition, qui regroupe des lycéens, a enregistré la participation de 40 équipes d’écoles sénégalaises dont les quatre ont pu accéder aux finales. Il s’agit du lycée de Diamniadio, de l’école d’excellence Mariama Ba de Gorée et des cours privés Cabi-School et de Sabs (Senegalese American Bilingual School).
Selon l’initiateur de ces compétitions, le but visé est la promotion de l’éducation des sciences, de la technologie et de l’ingénierie à travers le continent. ‘’L’objectif de cette compétition est de promouvoir l’éducation scientifique, de la technologie et de l’ingénierie sur le continent africain, parce que nous pensons que le levier de développement pour l’Afrique, ce sera à travers l’éducation scientifique et la technologie’’, a souligné le docteur Sidy Ndao, Président de la Dakar American University of Sciences and Technology.
A en croire toujours l’ancien professeur à l’université du Nebraska, ‘’la compétition compte plusieurs ligues. Il y a les stars ligues, c’est-à-dire ceux qui sont au lycée ; leur challenge, c’est l’adaptabilité aux changements climatiques. L’un des objectifs c’est de créer des barrières pour limiter les inondations. Le deuxième objectif est de trouver des solutions aux très grandes températures. Le troisième objectif a porté sur la résilience dans l’agriculture, avec les changements climatiques, les variations de température et la perte d’humidité des sols. Il faut trouver des moyens pour cultiver et avoir les mêmes rendements qu’avant. Ils ont créé un robot pour pouvoir faire ces choses-là’’.
La compétition du Parc vise aussi à cultiver l’amour des sciences et des techniques chez les élèves africains. Une situation qui pourrait lui permettre de les intégrer comme solutions aux défis du développement du continent.
En effet, souligne-t-il, ‘’le but, c’est qu’à travers les ateliers, ils apprennent le codage, la robotique, la mécanique et l’électronique. Mais aussi montrer l’importance du panafricanisme et des élèves qui viennent de partout de l’Afrique de se connaitre, de s’entraider et de travailler ensemble pour un objectif qui est de relever la dignité de notre continent et la prospérité de ses populations’’.
De son côté, le directeur de l’Enseignement moyen, secondaire général venu représenter le ministre de l’Éducation nationale a fait savoir que les compétitions du Parc sont en phase avec les priorités de l’État du Sénégal dans le cadre de la promotion des sciences et des techniques. D’ailleurs, a fait remarquer Pape Kandji, l’évènement participe à la matérialisation de la directive n°1 des assises de l’éducation et de la formation.
Il n’a pas manqué de lancer un appel pour le soutien des efforts de promotion des sciences et des techniques dans l’enseignement. ‘’La particularité, c’est que nous avons vraiment des génies, de la pépinière et cela donne déjà des idées pour les accompagner. J’appelle tous les acteurs à nous accompagner pour éclore ces talents… J’envisage une activité similaire au niveau national’’, a-t-il souligné.
Pape Moussa Gueye