Les assurances de Macky Sall
Le président de la République a rencontré hier les délégués des universités régionales (Bambey, Thiès, Saint-Louis et Ziguinchor), dans le cadre de la série de rencontres avec les acteurs de l’enseignement supérieur. Après avoir écouté les doléances des étudiants, le président Macky Sall a fait quelques annonces. Il s’agit de la construction de deux nouvelles universités.
‘’Chacune va nous coûter 50 milliards. Plus 30 milliards consacrés au logement des étudiants. Soit un total de 130 milliards que le gouvernement va assumer tout seul’’, a indiqué le chef de l’Etat. Il a aussi annoncé le démarrage d’un projet de 34 milliards, avec la Banque mondiale qui va permettre ‘’la réhabilitation de toutes les infrastructures universitaires actuelles’’.
A propos de la lancinante question des bourses, Macky Sall a déclaré que la réflexion continue pour faciliter les procédures, pour trouver des solutions modernes, dématérialisées. Il veut que les très longues queues pour la perception des bourses soient un mauvais souvenir. Pour cela, il préconise un système de paiement diversifié et délocalisé. Le président a également tenu à rappeler que 40 milliards sont consacrés au paiement des bourses.
L’équation Mary Teuw Niane
Après cette étape, Macky Sall devrait rencontrer prochainement les étudiants de Dakar. Mais, cela s’annonce compliqué, puisque les étudiants continuent de réclamer le départ du ministre de tutelle, avant toute rencontre. Tidiane Cissé dit «Kabakourou», membre du mouvement des étudiants de l’Ucad, confirme cette posture. «Nous campons toujours sur notre position, à savoir la démission du ministre Mary Teuw Niane.
Tant qu’il sera là, il n’y aura pas consensus avec le président de la République. Sur cette affaire, il n’y a pas de demi-mesure. Le Saes a rencontré le président de la République, en maintenant sa décision sur le limogeage du ministre. Nous aussi, nous le rencontrerons en lui demandant de le faire partir», souligne Tidiane Cissé. «Quelqu’un qui n’a accès ni aux enseignants, ni aux étudiants, il est indésirable partout. Donc, nous ne voyons pas pourquoi il doit rester pour gérer nos universités», se demande-t-il.
SAMBA DIAMANKA