Le bond qualitatif du PAD sous Dr Cheikh Kante
De par sa position stratégique et le rôle prépondérant qu’il joue dans l’économie sénégalaise (30% des recettes budgétaires de l’Etat et à concurrence de 90% des recettes douanières), le Port Autonome de Dakar a toujours fait l’objet d’une attention particulière de la part des citoyens sénégalais. Conscient des enjeux réels qui sous-tendent cette institution, Dr Cheikh Kante, s’est fixé comme objectif de faire du port de Dakar, le port le plus performant et le plus compétitif de la côte Ouest Africaine à l’horizon 2023.
Un port moderne doté d’infrastructures de dernière génération, capable de rivaliser avec les grands ports européens et nord américains. C’est ainsi que depuis sa nomination en mai 2012, Dr Cheikh Kante s’est résolument engagé à l’éclosion de cet outil stratégique en prenant des options hardies mais salutaires pour un port qui ambitionne d’être une plateforme de référence à l’échelle régionale, voire continentale.
Toutefois, force est de constater que les réalisations palpables du Directeur Général du Port sont méconnus du public sénégalais alors qu’elles ont fini, tout chauvinisme mis à part, de changer la physionomie de ce port ancien, essoufflé par l’âge et en quête de renouveau pour se hisser au niveau des standards internationaux. Loin de moi toute idée de faire l’apologie des réalisations du Directeur Général encore moins de faire le bilan à mi-parcours de sa gestion, mais la logique voudrait, quand même, pour l’intérêt général de la nation, de mettre en exergue certaines actions phares pour éclairer la lanterne de nos concitoyens. Etant entendu que tout est perfectible dans la vie.
Il convient d’emblée de signaler que le port de Dakar fait désormais partie des ports les plus sûrs de la côte ouest africaine. Les armateurs, les partenaires stratégiques et autres acteurs portuaires mais aussi les dockers et les mareyeurs ont unanimement salué le regain de sécurité apporté au Port de Dakar sous le magistère du Dr Cheikh Kanté, avec la disparition des problèmes de vols de marchandises qui faisaient légion et qui entachaient sérieusement la réputation du Port de Dakar. Mieux, les gardes côtes américains qui sont les champions incontestés et incontestables en matière de sécurité portuaire lui ont décerné un satisfécit qui renforce la fréquentabilité du Port de Dakar contrairement à beaucoup de ports africains blacklistés par les américains. Cette reconnaissance permet à tous les navires venant du monde entier d’accoster au port de Dakar sans coup férir. Cela sera d’autant plus perceptible au terme du processus de certification ISO 28000 enclenché avec le groupe G3S Securimind.
Au delà de la sécurité et de la sureté, la politique de spécialisation des terminaux lancée par le Directeur Général a considérablement permis de booster les principaux trafics (conteneurs, véhicules, vrac non alimentaires) et partant d’augmenter de manière vertigineuse la productivité du port. A ce jour plus de 500 000 boites EVP (conteneurs) sont chargés et déchargés au port via Dakar Terminal et Dubaï Port World (DPW). Une performance exceptionnelle !!!!
Sous ce registre, il sied également de saluer la performance réalisée par le port au niveau du transit malien. Tenez-vous bien !le port a fait transiter plus de 100 000 tonnes de cotons maliens grâce à une convention âprement négociée avec la Compagnie Malienne de Développement du Textile. Une performance historique si on sait que jusqu’en 2013, il était difficile, voire, quasi impossible de faire transiter 45000 tonnes de coton. Cette prouesse s’explique non seulement par le dynamisme du port et de ses partenaires particulièrement Bolloré Africa Logistics et DP World, mais aussi et surtout par la politique commerciale agressive menée par la Direction. Car il ne faut pas perdre de vue que le Mali est le pays le plus convoité par les concurrents du fait de son enclavement. Malgré la rude concurrence, 70% des marchandises du Mali transitent par Dakar.
Dans le même ordre d’idée, il convient de souligner la rénovation du terminal pétrolier communément appelé Wharf Pétrolier pour un investissement de 11 milliards. Ceux qui ont l’habitude de travailler avec le port particulièrement les pétroliers savent que le Wharf Pétrolier du port construit depuis 1954 était dans un état de délabrement tellement avancé qu’il constituait même un danger public. Non seulement la Direction Générale a procédé à sa réhabilitation suivant les normes internationales, mieux encore, elle va augmenter, grâce au partenariat avec l’opérateur Belge Sea Invest, les chargements qui vont passer de 250 tonnes à l’heure à 2000 tonnes ou plus à l’ heure. Avec ce projet, le Port Autonome de Dakar sera doté d’un outil moderne efficace et respectueux de l’environnement qui se traduit par une augmentation considérable de la capacité de déchargement des navires ainsi que des moyens de lutte contre les incendies et la pollution.
Le dragage du chenal d’accès qui est passé de 12 mètres à 13,50 mètres de profondeur, permet aujourd'hui aux grands navires venant du monde entier d’accoster facilement sans tenir compte des variations de l'amplitude des marées. Il suffit juste de passer aux alentours du port pour apercevoir les silhouettes des imposants bateaux en train d’accoster en toute sécurité.
Tous ces projets aussi importants que stratégiques ont été réalisés dans la plus grande transparence selon le respect strict et scrupuleux des codes des marchés publics du Sénégal. Pour preuve,le Port autonome de Dakar a été largement félicité par l’Agence de Régulation des Marchés Publics (ARMP) dans son rapport 2013, à la page 53. Le Port autonome de Dakar est classé bon élève.
La conjugaison de ces performances justifie, à bien des égards, les distinctions internationales reçues par le port de Dakar sous le magistère de Dr Cheikh KANTE. Au nombre desquelles nous pouvons citer entre autres, le Prix de l’Association de Gestion des ports d’Afrique de l’Ouest et du Centre (AGPAOC) qui désigne le port de Dakar parmi les 15 ports de l’Afrique de l’Ouest du Centre, comme le port le plus modernisé au cours des trois dernières années. Les critères de sélections étaient orientés autour de la performance de trafics, des projets innovateurs engagés au cours des trois dernières années.
Le Port Autonome de Dakar a également remporté le Grand Prix 2015 du Jury du « Paris Africa Ports Award » lors de la 4ème édition du carrefour du journal de renommée internationale de la marine marchande. Ce grand prix récompense l’autorité portuaire africaine qui s’est le plus distinguée dans des actions en faveur de la fluidité du trafic. C’est au terme de l’étude des dossiers de candidatures que le PAD a été récompensé devant d’autres ports africains parmi lesquels ceux d’Abidjan, de Tanger Med, de Pointe Noire, du Gabon, de Cotonou.
L'agence de notation financière West Africa Rating Agency (WARA) a décerné pour la 2e fois la note BBB sur le long terme. Cette performance reflète la maîtrise opérationnelle des différentes activités du port autonome de Dakar.
Enfin, la construction du terminal fruitier, le déménagement du port de pêche, l’érection de la grande tour de Gorée, la réalisation du port du futur etc., sont autant de projets qui placeraient, dans un horizon temporaire très proche, le port Autonome de Dakar dans le cercle restreint du gotha des meilleurs ports du monde.
Dacoumba Dieng Sarr
DESS Marketing et stratégie (CESAG)
Master II Technologie de l’Information (UCAD)
DEA en Gestion (UCAD) en cours
Diplôme de Maitrise en Science de l’information et communication (UCAD)