Le Port et la Cmdt filent du bon coton
Le port autonome de Dakar a atteint son objectif de faire transiter à partir de Dakar 100 000 tonnes du coton malien. Pour magnifier cette prouesse, le port a fêté, hier, le coton.
C’est le 21 novembre 2014 que le port autonome de Dakar (PAD) avait signé une convention avec la Compagnie malienne de développement du textile (CMDT). L’objectif de cet accord : faire transiter via le port de Dakar 100 000 tonnes de coton. La barre était fixée très haute entre le Dg Cheikh Kanté et le président directeur général de la CDMT, Kalfa Sanogo, si l’on sait qu’en 2010, 22 000 tonnes de coton en provenance du Mali ont passé par Dakar. Mais en seulement moins de dix mois, l’objectif de départ a été atteint. Et pour magnifier cette prouesse, une cérémonie regroupant les autorités du PAD, de Bolloré et de la CDMT a été organisée hier. Selon le Directeur commercial et de la coopération internationale du port Pape Ibrahima Sow, c’est un ‘’pas qui vient d’être franchi’’, mais le port ne compte pas s’arrêter en si bon chemin.
100 000 tonnes de coton en transit par Dakar, c’est un ‘’record historique’’, si l’on en croit le président Directeur général de la Compagnie malienne de développement du textile. Pendant la campagne agricole 2014-2015, le Mali a atteint une production de 450 000 tonnes. Ce qui fait de ce pays le deuxième plus grand producteur de coton de l’Afrique subsaharienne, derrière le Burkina Faso. Le coton reste même le principal produit local exporté par le Mali et représente près de 8% du revenu national du pays. Cette année, une grande partie du coton malien est passée par le port autonome de Dakar. En termes de volume, elle représente 44% de la production nationale, selon Kalifa Sanogo.
En 2015-2016, le Mali a pour ambition d’atteindre la barre des 650 000 tonnes de coton graine et 2,2 millions tonnes de céréales sèches, a informé M. Sanogo. Dans le long terme, l’objectif est de 800 000 tonnes de coton graine et 3 000 000 de tonnes de céréales.
Dans le futur, Dakar et Bamoko comptent faire transiter via le PAD l’essentiel de la production malienne.
ALIOU NGAMBY NDIAYE