Du renforcement de capacités au transfert d'expertise
La 5e conférence sur le thème «Inde-Afrique francophone : enjeux et défis» s'est ouverte jeudi à Dakar pour identifier les moyens de renforcer et de diversifier la coopération entre Delhi et les pays africains francophones.
Organisée par l’ICWA (Conseil indien des affaires mondiales) en partenariat avec le CODESRIA, une conférence académique sur le thème «Inde-Afrique francophone : enjeux et défis» a démarré jeudi à Dakar.
S’étalant sur deux (2) jours, l’événement a pour vocation d’aider à combler le gap entre notre partie du continent et le géant indien, cela en optimisant les échanges entres chercheurs, hommes d’affaires et diplomates de chacune des parties concernées.
À l’issue des débats, il est entendu que les résolutions prises lors de ladite conférence aideront à produire de nouveaux paradigmes quant aux moyens d’approfondir et de diversifier les relations bilatérales et régionales entre l’Inde et ses partenaires d’Afrique francophone.
«Le gouvernement indien s’engage aujourd’hui de manière proactive dans un dialogue avec l’ensemble du continent africain en matière de commerce, de recherche et d’échanges culturels. Ce qu’il faut néanmoins y voir, c’est que l’Inde n’investit pas en Afrique juste pour construire des infrastructures, elle investit pour renforcer des capacités humaines et faire un transfert d’expertise», a expliqué l’ambassadrice Shamma Jain, venue de Delhi pour représenter l’ICWA à cette conférence. «Nous voulons aider l’Afrique à résoudre des problèmes auxquels, en tant que pays émergent, nous avons déjà été confrontés», a-t-elle conclu.
L’Inde s’implique, en effet, de manière toujours plus importante en Afrique, avec actuellement des investissements et prêts engagés pour l’Afrique s’élevant à environs 2,5 milliards de dollars américains. Rien qu’au Sénégal, par exemple, ledit sous-continent a déjà consenti à des investissements à hauteur de 260 millions de dollars, devenant de ce fait notre second partenaire commercial.
Outres les moyens financiers déjà injectées sur le continent, ce sont les potentialités de relations diplomatiques, culturelles, scientifiques et commerciales qui sont davantage au cœur des préoccupations des parties engagées dans la présente conférence.
«L’Inde est notre partenaire dans de nombreux projets et initiatives d’une importance cruciale pour le pays, notamment en termes de fiscalité, d’énergies renouvelables, de coopération dans la recherche, de communication et autres. Cependant, si la coopération entre le Sénégal et ce pays ami a enregistré des avancées qualitatives non négligeable, il n’en demeure pas moins que les potentialités et prospects issus de l’amitié entre nos pays sont supérieurs à l’existant», a déclaré Amadou Kébé, représentant du ministre des Affaires étrangères.