Une lourde tâche pour Alain Juppé
Après une semaine d'affrontements, l'UMP n'a toujours pas de président et les points de vue des deux protagonistes, Jean-François Copé et François Fillon, semblent irréconciliables. Le parti aura du mal à tourner la page, même avec l'aide de l'ancien Premier ministre de Jacques Chirac, Alain Juppé.
Ni Jean-François Copé ni François Fillon n'ont l'intention de lâcher. Au fil des jours, leurs positions se sont radicalisées et leurs mots sont devenus plus durs. François Fillon parlant de « mafia », Jean-François Copé de « putsch ». Plus question désormais de rassemblement, mais d'accusations de fraude et de noms d'oiseaux, tant et si bien qu'on a du mal à imaginer comment Alain Juppé va pouvoir calmer le jeu entre deux adversaires devenus des ennemis déclarés.
Mission impossible
Sa médiation demandée par François Fillon et acceptée par Jean-François Copé ressemble de plus en plus à une mission impossible. Alain Juppé a d'ailleurs conscience de la difficulté de la tâche qui l'attend. Il a donc fixé des conditions et des limites.
Le maire de Bordeaux, l'a dit : il veut régler la question en quinze jours maximum et seulement si Jean-François Copé et François Fillon acceptent de jouer vraiment le jeu. C'est-à-dire de le laisser travailler comme il veut et de s'engager à accepter son verdict.
Ce n'est pas gagné, car Jean-François Copé a d'ores et déjà émis des objections sur ses méthodes de travail. Dans tous les cas - et même le meilleur - si un président finit par être vraiment désigné, il y aura deux camps à l'UMP, deux camps rivaux.
RFI