Macky tient son PSE à 7%
Le Sénégal compte sur le Groupe consultatif de Paris prévu en février 2014 pour le financement de la Stratégie nationale de développement économique et social (SNDES). Celle-ci a comme objectif de permettre la mise en œuvre du ‘’Projet Sénégal émergent'' (PSE) visant à porter la croissance économique à 7% à l’horizon 2017.
Le nouveau ministre de l’Économie et des Finances, Amadou Ba, entend marquer son territoire. Un peu plus de deux mois après sa nomination à la tête de ce département, Amadou Ba a rencontré hier les acteurs du secteur privé pour leur exposer le projet de développement que le Sénégal compte soumettre au Groupe consultatif de Paris, initialement prévu les 21 et 22 octobre derniers, et reporté en février 2014. Et afin de mieux préparer cette rencontre au cours de laquelle le Sénégal présentera à ses différents partenaires sa Stratégie nationale de développement économique et social (SNDES) qui couvre la période 2013-2017, le ministère de Amadou Ba veut établir un dialogue avec le secteur privé pour ‘’porter ensemble le projet d’enrichissement mutuel pour l’émergence du Sénégal’’.
Le Sénégal tentera, lors de ce Club de Paris, d’obtenir de ces bailleurs de fonds la bagatelle de 6 000 milliards de F Cfa, pour le financement la SNDES. D’après Amadou Ba, c'est l’enjeu majeur de la ''construction et la réhabilitation des infrastructures physiques, financières et énergétiques qui seront la colonne vertébrale d’un Sénégal émergent''. Le pays entend ainsi porter son taux de croissance économique à 7% en moyenne sur la période 2014-2017. ''Cette ambition a pour nom de baptême : Projet Sénégal Émergent. Il sera la rampe de lancement du développement économique de notre pays'', a révélé M. Ba.
Le privé, ''moteur du projet''
Par ailleurs, la SNDES, qui concerne l’ensemble des secteurs d’activité de l’économie, sera surtout portée par le nouveau code général des impôts et domaines, et celui des douanes dont la réforme est en cours. Avec la mise en œuvre de ces réformes, l’environnement des affaires sera davantage amélioré, a indiqué le ministre Amadou Ba. Ce qui permettra, selon le ministre de l’Économie et des Finances, d’avoir ''un secteur privé plus performant et moteur du projet''. ''L’option du gouvernement pour une croissance soutenue et durable sera basée sur la promotion des secteurs à forts potentiels de création de valeur ajoutée et d’emplois, celle des secteurs ayant des marges de croissance et d’innovation ainsi qu’un fort contenu d’exportation’’, a fait savoir M. Ba.
MANSOUR KAMA, PRÉSIDENT DE LA CNES BUSINESS Le Doing Business 2014, ''une bonne piqûre de rappel pour le Sénégal'' Le président de la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (Cnes), Mansour Kama, n’approuve pas le débat suscité par le classement du Sénégal dans le Rapport du Doing Business 2014. Lequel place le pays au 178e rang contre 176e en 2013. En réaction, le président de la République Macky Sall, à l’occasion du forum sur l’irrigation au Sahel, tenu à Dakar le 31 octobre dernier, était monté au créneau : ''Les dernières mesures d’amélioration du climat des affaires dans le troisième trimestre de l’année 2013 n’ont pas été prises en compte dans le dernier classement Doing Business, de l’année 2014’’. Mais pour Mansour Kama, ''le Sénégal n’a pas besoin de crier ou d’attaquer qui que ce soit''. A son avis, ''si le Sénégal est parmi les derniers de la classe, c’est parce qu’il n’a pas fait ce qu’il devrait faire, c'est-à-dire appliquer les réformes qui dorment dans les tiroirs''. Ainsi, le président de la Cnes, qui participait hier à la rencontre entre le ministre de l’Économie et des Finances et le secteur privé, de souligner que ''c’est une bonne piqûre de rappel pour dire au Sénégal de ne pas dormir''. Par ailleurs, depuis quelques jours, la presse fait état d’un marché de gré à gré ''servi'' à l’entreprise chinoise, CRBC, pour la construction de l’autoroute Thiès-Touba. ‘’Si cela s’avère vrai, c’est une chose à dénoncer du fait qu’on puisse remettre entre les mains des entreprises étrangères des marchés si importants sans l’implication du secteur privé'', a dit Mansour Kama, |
ALIOU NGAMBY NDIAYE