Innocence Ntap Ndiaye souffle le vent du dialogue
Depuis un certain temps, le gouvernement du Sénégal vit une certaine crise avec les acteurs de la presse, notamment les patrons de presse sur une question de fiscalité. Cette vive tension entre les gouvernants et leurs gouvernés ne laisse pas de marbre la présidente du Haut conseil du dialogue social. Elle milite pour l’apaisement par le dialogue.
Les relations entre l’État du Sénégal et les entreprises de presse ne sont plus au beau fixe, depuis un certain moment.
En effet, les autorités étatiques, à leur tête le président de la République Bassirou Diomaye Faye, estiment que les entreprises de presse ne sont pas de bons payeurs d’impôts. C’est ce qui a entrainé une vive tension entre les deux parties.
D’ailleurs, dans un passé récent, le président de la République avait manifesté sa volonté de rencontrer autour d’un dialogue les acteurs en question pour avoir avec eux une large concertation.
Selon la présidente du HCDS, il faut organiser un dialogue sincère et ouvert pour trouver un épilogue à cette crise. ‘’Il ne s'agit pas de dialoguer pour dialoguer. Le dialogue, c'est d'abord un agenda consensuel. Le dialogue est un contenu des débats fixés de manière consensuelle’’, a fait savoir la présidente du Haut conseil du dialogue social qui se prononçait en marge d’un atelier de renforcement des capacités des partenaires sociaux du secteur des mines et des industries extractives qui se tient présentement à Saly Portudal.
‘’Je suis avec beaucoup d'attention la crise qui impacte le secteur de la presse. Nous avons eu à échanger avec le président du Cdeps et je m'attendais à une saisine officielle de cette structure’’, a ajouté Innocence Ntap Ndiaye.
Organisé dans le cadre d’un programme de partenariat avec l’Office national de formation professionnelle (ONFP) depuis le 26 mars 2020, dans le but de renforcer les capacités des acteurs en dialogue social et en négociation collective, cet atelier a permis à innocence Ntap Ndiaye de faire savoir sa position par rapport à la crise. Du coup, précise-t-elle, ‘’je pense personnellement que ce n'est pas seulement l'aspect fiscal qu'il faut évoquer. Il ne faut pas s'arrêter à l'aspect fiscal, à la dette fiscale des employeurs de la presse’’.
À en croire la présidente du HCDS, cet aspect est comme la face apparente d’un iceberg. Il faudrait donc aller plus loin pour trouver des solutions durables au secteur de la presse. ‘’Il faut, au-delà, ajouter les conditions de travail de ceux qu'ils emploient dans les organes de presse. C'est important. En ce moment, nous allons régler deux problèmes : celui de la fiscalité et également les amener à se conformer aux textes en vigueur dans le monde du travail’’, a soutenu Innocence Ntap Ndiaye.
IDRISSA MINATA NIANG (Mbour)