DIOMAYE ET LE DEFI DU COÛT DE LA VIE
En accord avec le FMI le gouvernement de Sonko s'est engagé à ramener le déficit budgétaire de 4,9% en 2023 à 3,9% en 2024.
Il apparaît donc que les marges de manœuvre sont étroites. Il ne sera pas facile de diminuer les impôts sur les produits de consommation ou d'en augmenter les subventions.
D’ailleurs les marges de manœuvres se sont davantage rétrécies à cause du retard accusé dans l'exploitation du pétrole et du gaz. L'impact positif attendu sur les finances publiques ne sera donc pas au rendez-vous.
Dans le Sénégal d'aujourd'hui Il y a beaucoup d'urgences économiques et sociales. Tout le monde se plaint du coût élevé de la vie.
Puisque l'État ne peut pas attaquer tous les dossiers sur tous les fronts en même temps. Il doit faire des choix c'est à dire optimiser ses ressources en respectant ses contraintes budgétaires.
Faut-il sacrifier les subventions à la consommation et privilégier les subventions à la production ? La réponse à cette question est politiquement délicate. Mais sur le plan économique l'on doit toujours avoir à l'esprit que l'on ne peut pas durablement consommer ce que l'on ne peut produire.
Une relance efficiente de la production est incontournable pour créer des emplois et des richesses.
Relancer la production est la voie royale pour diminuer le coût de la vie. Si la croissance de la production repose sur la croissance de la productivité des facteurs en général et l'augmentation rapide des rendements agricoles en particulier de nouveaux emplois seront créés les revenus augmenteront et nos prix pourront baisser. Ainsi notre économie deviendrait plus compétitive aussi bien sur les marchés interieurs et extérieurs.
Pr Amath NDIAYE
FASEG UCAD