L'armée dénonce les résultats non officiels
Le Conseil suprême des forces armées (CSFA), au pouvoir en Égypte, a critiqué l’annonce des résultats non officiels de la présidentielle, affirmant qu’il agirait avec fermeté contre toute atteinte aux intérêts publics et privés. Les résultats non officiels annoncés par les deux candidats à l’élection présidentielle ont causé des tensions dans la rue égyptienne, a indiqué le Conseil suprême des forces armées (CSFA), dans un communiqué lu à la télévision. Depuis plusieurs jours déjà, les deux finalistes de la présidentielle, l’ancien Premier ministre de Moubarak, Ahmed Shafiq, et le candidat des Frères musulmans, Mohamed Morsi, ont pronostiqué leur victoire, se basant sur des statistiques et des sondages d’opinions réalisés par leur équipe de campagne lors du scrutin. L’incertitude demeure, puisque l’annonce officielle des résultats définitifs de la présidentielle égyptienne, qui devait avoir lieu le 21 juin, a été repoussée sine die par la Commission électorale, qui estime avoir besoin d’un délai supplémentaire pour examiner les recours déposés par les deux candidats.
L'usage de la force n'est pas exclu
« L’armée agira avec la plus grande fermeté face à toute tentative de porter atteinte aux intérêts publics et privés », a par ailleurs indiqué le CSFA dans son communiqué. Insistant sur son respect du droit de manifester pacifiquement sans mettre en danger les intérêts publics et privés, l’armée a également appelé tous les acteurs de la vie politique égyptienne à éviter toute action qui mettrait en danger la sécurité du pays. Des propos qui interviennent à l'heure où des milliers de manifestants sont rassemblés, place Al-Tahrir au Caire. Un sit-in a été organisé, à l’appel des Frères musulmans, qui ont menacé le pouvoir militaire de confrontation avec le peuple si leur candidat n’était pas reconnu vainqueur de la présidentielle.
(JeuneAfrique)