Le Bureau de mise à niveau fait sa mue
Le Bureau de mise à niveau a signé 109 conventions depuis sa création en 2004. La signature d’hier avec huit entreprises marque un nouveau tournant. Désormais, il va élargir son intervention dans les régions et en prenant en compte les petites entreprises.
Le bureau de mise à niveau (BMN) a signé hier une convention avec huit entreprises. L’objectif de cette signature est d’accompagner les sociétés dans leurs différents domaines d’intervention pour plus d’efficacité. Avec 5,6 milliards d’investissements approuvés et 1,1 milliard de primes, les entreprises s’engagent à appliquer chacune la politique définie ensemble avec le BMN. Le bureau interviendra dans différents segments des activités des entreprises. On peut citer la formation du personnel, la modernisation des équipements de production, l’élaboration d’un manuel de procédure, la gestion de l’image de l’entreprise, notamment la certification Iso, la maîtrise des risques environnementaux et sécuritaires, l’efficacité énergétique intégrée depuis 2011. …
A terme, il est prévu, selon le directeur général de BMN, la création de 150 nouveaux emplois, grâce à l’augmentation du chiffre d’affaire et de parts de marché, sans oublier d’approvisionner le marché local.
Depuis sa création en 2004, le BMN a fait bénéficier à ses prestations 109 entreprises. Mais tout a été fait dans l’anonymat. Autant la structure compte changer d’approche dans la communication, autant elle veut opérer une mue dans la sélection des cibles. Jusqu’ici, les entreprises bénéficiaires étaient d’un certains niveau. Leurs chiffres d’affaires varient entre 200 et 500 millions.
Désormais, le BMN va descendre plus bas. Si l’on en croit M. Diouf, 3 000 entreprises répondant aux critères de mise à niveau ont été répertoriées. Il est donc nécessaire de changer le mode opératoire et les mécanismes d’accompagnement. D’un examen global de l’entreprise, on passe à un diagnostic léger avec deux à trois actions ciblées. L’objectif du BMN est d’arriver à 200 entreprises d’ici 2015. Un objectif qui pourrait être atteint avec l’élargissement de son espace d’intervention. Pour l’instant en effet, on apprend du directeur que 82% des interventions se font à Dakar. Ibrahima Diouf estime qu’il faut encourager les entreprises à s’installer dans les régions. Ce qui passe par des avantages comparatifs accordés. Ces avantages sont entre autres les primes d’installation, les primes d’exportation, un allègement fiscal et des procédures administratives.
Dans cette volonté de décentraliser, il est prévu un programme spécial pour la Casamance et plus tard le nord du Sénégal. S’agissant de la région sud, le projet sera bientôt lancé. Ce sera une phase test qui permettra de disposer des outils pour s’occuper des PME. L’Etat y injectera 700 millions pour une première phase. Le reste dépendra de la pérennisation des ressources du BMN une fois que les bailleurs se retireront. Une question qui préoccupe beaucoup le directeur.
BABACAR WILLANE