Tunisie / Sénégal, ce mercredi 19h15 rester debout
S’ils veulent éviter une prochaine journée infernale et périlleuse en Egypte, le mois prochain, les Lions ont tout intérêt à ne pas perdre ce soir face aux Aigles tunisiens à Monastir.
Pape Saër Guèye à Monastir
La dernière fois que le Sénégal a fait une représentation en Tunisie, cela s’est terminée par un bide. Une belle sortie par la petite porte. C’était il y a un peu plus de 10 ans, lors d’une CAN 2004 qu’on voyait acquise pour les Lions de 2002. L’élimination en quarts de finale par le pays organisateur avait concentré en une soirée : frustration, colère, honte et déception. Mais, ce Sénégal-Tunisie marqua surtout le début de la fin de la génération à El hadji Diouf tombée d’un piédestal qui semblait indéboulonnable.
Dix ans après donc, les héritiers s’avancent à Monastir dans le but d’éviter une chute qui pourrait avoir de graves répercussions sur leur avenir dans la qualification à la CAN 2015. Car forcément, une défaite, conjuguée, probablement, à la victoire de l’Egypte sur le Botswana, mettrait une pression insoutenable sur les Lions qui se rendront au Caire, le 14 novembre, en ayant un seul point d’avance sur leurs hôtes.
Si la dynamique actuelle des hommes de Giresse (2 victoires, un nul, 0 but encaissé) peut prêter à l’optimisme, l’historique des Tunisie-Sénégal ne plaide pas en leur faveur. En 18 matches, en effet, les Lions se sont inclinés à 8 reprises pour seulement 3 victoires et 7 nuls. La dernière victoire (1-0) sénégalaise remonte à 1989, à Tunis, un soir où le buteur se nommait Thierno Youm.
Cette 19e confrontation entre Aigles de Carthage et Lions s’annonce décisive pour la qualification, et le sélectionneur Alain Giresse serait bien inspiré de rendre la pareille à son collègue Georges Leekens, qui avait gagné la bataille tactique, il y a 5 jours à Dakar.
Il y a peu de chances que le technicien français, rassuré par son 3-4-3, change son système, c’est donc dans le choix des hommes qu’il pourrait revoir sa copie. En titularisant d’abord Pape Kouli Diop au milieu à la place de Mohamed Diamé (voir : doivent-il jouer ?). Mais aussi en confirmant Papiss Cissé entré à la mi-temps la semaine dernière à la place de Moussa Sow, malgré la disponibilité de Demba Bâ.
Il serait surprenant de voir les Tunisiens, frileux à Dakar, se montrer très entreprenants à Monastir. Malgré le retour de leur meilleur atout offensif, Msakni, les Aigles, privés de leur capitaine habituel, Chikhaoui (suspendu), devraient essayer de gérer cette rencontre en minimisant les risques contre cette équipe du Sénégal.
La clé du match sera donc dans la capacité des deux équipes à profiter de leurs moments forts pour faire la différence. Contre l’Egypte et le Botswana, le Sénégal a montré qu’il pouvait être très réaliste. Il le faudra pour rester debout et garder la tête du groupe.
Dernière séance des Lions Les coups de pied arrêtés travaillés L’ultime entraînement des Lions, hier, sur la pelouse du stade Mustapha Ben Jennet de Monastir, a porté sur l’intensité dans le jeu et la conservation du ballon. Les hommes de Giresse ont aussi travaillé les coups de pied arrêtés, avec lesquels ils n’étaient pas en réussite lors du match aller. Le technicien français des Lions n’a pas fait de mise en place tactique, ni donné des indications sur l’équipe qui jouera ce soir. Demba Bâ et Kara Mbodji, blessés lors du dernier match, ont effectué la séance dans son intégralité. Ils postulent pour une place de titulaire. |