Le Club des femmes entrepreneures du Sénégal entame la révolution
Conscientes des énormes difficultés liées au chômage et aux conditions difficiles pour mettre en place leurs entreprises, le Club des femmes entrepreneures du Sénégal souhaite, à l’opposé des associations existantes, apporter des changements dans le domaine de l’entrepreneuriat au sens féminin.
Faire éclore le concept du patriotisme économique, à travers l’entrepreneuriat féminin, est le crédo de Maïmouna Aminata Diagne Dia et de son équipe qui ont lancé, ce samedi à Dakar, les activités du Club des femmes entrepreneures du Sénégal (CFES).
En effet, avec une représentation nationale plus importante que celle des hommes (52 % de la population nationale), la directrice fondatrice du CFES estime que ‘’la majeure partie de la population nationale est définie par ce vide triangle d’exclusion sociale de pauvreté et de chômage’’.
D’après elle, le Sénégal compte une masse critique qui reste inactive, pendant de longs moments, perdant ainsi le courage d’aller trouver un emploi.
À cet effet, le Club des femmes entrepreneures du Sénégal aspire à pousser celles-ci à réagir, plutôt que de rester passives et se lancer dans l’auto-entrepreneuriat. Car elles estiment que le CFES ‘’est dédié à toutes les entrepreneures qui se retrouvent dans un cadre convivial pour échanger autour de ces problématiques’’.
Pour répondre au slogan attribué à la femme, ‘’Jigène jur ak ligéey jariñ mooy cëram’’ (le rôle de la femme est de produire et de travailler pour servir), les initiatrices du CFES souhaitent, contrairement aux autres associations, ‘’faire la différence de manière féminine’’, en mettant en avant ‘’le leadership de résultats’’.
Ainsi, pour toucher les femmes de la zone rurale qui représentent leur cible, elles entendent mener leur lutte autour de cinq points principaux typiquement ‘’woolofisé’’, tels que le ‘’Ëttu tàggat’’ qui initie les jeunes à l’entrepreneuriat, à travers la formation ; ‘’Tabax jariñu’’, c’est-à-dire de la conception à la création jusqu’à la réalisation, en passant par le maîtrise du projet ‘’Sank ak fent’’ ; le’’ Ëttu yaatal’’, qui est une commission permettant d’élargir, en tendant la main à toutes les structures qui accompagnent les femmes ; et le ‘’Ëttu Sargal’’ mis en place pour rendre hommage aux femmes de ladite association.
Cette association à but non lucratif, qui se veut mère de la communauté entrepreneuriale, prévoit d’organiser en son sein des ateliers de formation pour les femmes, les jeunes et les étudiantes, afin de ‘’déclencher en elles, voire d’affiner leur fibre entrepreneuriale, aussi de lutter contre le taux de chômage’’. Pour ce faire, des femmes seront initiées à faire du développement personnel, orienté vers la recherche des réseaux et des capacités infalsifiables leur permettant de se lancer dans l’entrepreneuriat et de maintenir le cap, ont-elles fait savoir.
De plus, l’exposition des véritables problèmes que rencontrent les entrepreneures, à travers des programmes incubateurs sur mesure et accès sur les résultats, est également attendue lors des différentes sessions de formation.
ARAME FALL NDAO (Stagiaire)