La SGBS enregistre un résultat négatif de 36,4 milliards F CFA
Jadis, première banque au Sénégal, la Société générale de banques du Sénégal (SGBS) a présenté hier ses résultats de l’année 2014. Elle a enregistré un résultat négatif de 36,4 milliards F CFA.
Les années se suivent et se ressemblent pour la Société générale de Banque du Sénégal (SGBS) qui a organisé, hier, une conférence de presse pour informer des résultats réalisés en 2014. Comme en 2012 et en 2013, la banque a encore affiché un résultat négatif de 36,4 milliards de F CFA, l’année dernière. ‘’Les résultats de la SGBS ont été mauvais cette année’’, reconnaît le Directeur Afrique du Groupe Société générale. Même constat chez l’Administrateur Directeur général, le directeur des traitements bancaires et le président du Conseil d’administration. Toutefois, ce dernier relativise. Pape Demba Diallo souligne que ‘’les résultats ne sont pas catastrophiques, ils sont juste négatifs’’.
Selon l’administrateur Directeur général, Yann de Nanteuil, la SGBS a eu en 2014 ‘’un résultat brut d’exploitation de 17,8 milliards de F Cfa, ce qui est positif, dit-il, mais, un résultat net négatif de 36,4 milliards de F Cfa’’. L’écart entre le résultat brut et le résultat net est lié, explique-t-il, à ‘’une exigence du respect de la réglementation concernant le l’approvisionnement comptable des crédits sensibles’’, c’est-à-dire des crédits qui ne sont pas remboursés normalement. Malgré des résultats médiocres ces 3 dernières années, Yann de Nanteuil croit toujours à la capacité de la banque. ‘’La SGBS est bien là. Elle est bien vivante. La SGBS est bien ancrée et plus que jamais au Sénégal’’, rassure-t-il.
Redevenir leader
Par ailleurs, le Directeur Afrique du Groupe Société générale veut une ‘’réaction rapide de la SGBS pour retrouver sa place dans un secteur bancaire de plus en plus concurrentiel. Si cette banque n’a pas réussi à se maintenir au top, c’est parce qu’elle ne s’est pas rendue compte de l’évolution de l’environnement bancaire. C’est pourquoi Alexandre Maymat veut des banquiers qui soient capables de faire face à l’évolution de l’environnement dans lequel ils sont. C’est surtout sur ce point, reconnaît-il, que la SGBS ‘’a péché’’. ‘’Le monde bouge, parce que l’Afrique croît et la compétition est plus forte. Il faut qu’on continue à développer une posture d’excellence, mais d’humilité. Ce n’est pas nous qui faisons vivre le client, c’est le client qui nous fait vivre. Et nous devons, chacun à sa place, avoir une posture vis-à-vis du client’’, appelle-t-il.
Des mesures fortes pour se redresser
En outre, même si les résultats sont négatifs, ces dernières années, la SGBS, d’après Yann de Nanteuil, a de l’espoir pour 2015. La SGBS, rassure-t-il, est sortie de la zone rouge et cette année va constituer celle du redressement. ‘’La zone rouge, nous ne sommes plus dedans. En 2015, la banque va réaliser un résultat excédentaire’’, renchérit le Directeur des traitements bancaires. Mbassor Sarr informe que des mesures allant dans le sens de la mise en place d’un dispositif de contrôle beaucoup plus intensif ont été prises. Aujourd’hui, explique l’Administrateur Directeur général, les crédits sensibles qui expliquent en grande partie les mauvais résultats enregistrés par la banque ‘’ont connu une baisse assez importante’’. Par contre, pour Alexandre Maymat, ce redressement doit surtout passer par une ‘’professionnalisation’’. C’est-à-dire la ‘’diversification des offres’’ pour la clientèle, la ‘’segmentation du portefeuille de clients’’.
La SGBS compte partir sur de nouvelles bases, en 2015. Le Directeur Afrique de la Société générale a informé, à l’occasion de ce point de presse, des changements survenus à la banque, notamment, à la direction des ressources humaines où toute l’équipe a été changée. Toutes ces mutations qui sont en train de s’opérer et le travail de remise à niveau, dit-il, ‘’est un exercice pour repartir sur des bases saines et asseoir le redressement de la société générale de banque du Sénégal’’. Il a toutefois réaffirmé le ‘’soutien plein et entier’’ du Groupe de la Société générale à la SGBS pour assurer une restauration rapide. ‘’Cet exercice, il est mauvais, mais il ne remet pas en cause l’importance qu’a le Sénégal pour le Groupe société générale’’, rassure-t-il.
ALIOU NGAMBY NDIAYE