Publié le 30 Dec 2017 - 13:14
EXPIRATION DU PACTE DE STABILITE SOCIALE

La Cnts/Fc juge les efforts de l’Etat ‘’insignifiants’’

 

Ce que l’Etat du Sénégal a fait durant les trois ans couvrant le Pacte de stabilité sociale et d’émergence économique est ‘’insignifiant’’. C’est ce qu’a indiqué, jeudi dernier, face à la presse, le secrétaire général de la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal/Forces du changement (Cnts/Fc), Cheikh Diop.

 

Le Pacte de stabilité sociale et d’émergence économique, qui lie les 5 grandes centrales syndicales, l’Etat et les employeurs, a pris fin depuis avril dernier. L’année 2017 tire à sa fin et il n’y a pas encore de bilan. ‘’Il (le pacte) n’a pas été évalué. Or, il contribue, en partie, à apaiser le climat social. Le constat est que les engagements pris dans ce pacte ne sont pas respectés. Ce qui a été fait est insignifiant. Ils n’ont même pas pris la peine de convoquer une réunion d’évaluation’’, a déploré le secrétaire général de la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal/Forces du changement (Cnts/Fc), Cheikh Diop, jeudi, lors d’une conférence de presse.

Ainsi, la centrale syndicale s’engage à faire aboutir, dans l’unité d’action de toutes les forces syndicales, les revendications des travailleurs. Il s’agit, notamment, de la revalorisation du pouvoir d’achat des travailleurs par une augmentation généralisée des salaires, de la baisse des prix de l’électricité, du transport et du coût des communications. L’ouverture de négociations sur le régime indemnitaire des agents de la Fonction publique, le respect des accords dans les secteurs de l’éducation et de la santé pour une meilleure qualité des prestations, la résorption du passif social des ex-travailleurs de la Sias et de l’ensemble des ex-travailleurs regroupés dans un collectif des sociétés en difficultés ou en liquidation, sont aussi dans la ligne de mire de la Cnts/Fc.

Pour cette centrale syndicale, la rectification des ‘’mauvaises politiques’’ de privatisation, notamment de Dakar-Bamako ferroviaire, de la Sar et de la Sonacos, reste également une priorité. ‘’Aujourd’hui, toutes ces sociétés ont été reprises. Mais la tendance observée dans la gestion de la transition s’avère catastrophique et les tractations qui se mènent dans l’opacité totale pour leur reprivatisation excluent les organisations de travailleurs’’, a dénoncé Cheikh Diop.

Dès lors, il a rappelé que, selon les dernières statistiques des services du travail, 263 établissements ont été fermés et 1 099 emplois perdus à la suite de ces fermetures. A cela s’ajoutent les ‘’violations persistantes’’ des droits des travailleurs, occasionnant plus de 212 licenciements. D’ailleurs, pour le respect de ces droits et l’amélioration des conditions de vie des travailleurs, la Cnts/Fc ambitionne d’œuvrer à l’émergence d’un ‘’nouveau souffle syndical pour de nouvelles conquêtes sociales’’. Et pour y parvenir, les syndicalistes comptent renforcer l’unité syndicale. 

MARIAMA DIEME

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